En application de la loi Falloux les académies de 27 qu'elles étaient à leur création, ramenées au nombre de 20 par Hippolyte Carnot en 1848, furent supprimées en 1850. Elles furent remplacées par des académies départementales avec à leur tête un recteur. Cette situation fut à nouveau modifiée pour revenir, en 1854, à celle d'avant. Pour le département de la Manche, ce fut l'abbé Augustin-Alexis Paimblant, précédemment principal du collège de Coutances qui fut recteur de l'académie départementale de la Manche jusqu'en 1854. Né à Tirepied le 7 juillet 1809, il devint après 1854, chanoine honoraire du diocèse de Coutances, puis aumonier au collège d'Avanches où il décéda le 8 février 1878.
Le hasard d'une consultation d'un registre notarié de Bréhal conservé aux Archives de la Manche concernant un acte de donation nous fait découvrir, parce qu'il y était joint, un numéro du Journal de Coutances, feuille d'annonces judiciaires, affaires et avis divers du 14 mars 1853 (37e année). L'article sur lequel notre regard s'arrête est une convocation des aspirants au brevet de capacité pour l'instruction primaire, première session de 1853. Les épreuves se déroulaient à Saint-Lô, le mardi 12 avril, dans l'hôtel de l'Académie, à huit heures du matin.
Cet hôtel devait se trouver rue de la Peufre, un immeuble qu'avait loué le Conseil général de la Manche (Annuaire départemental de la Manche, 23e années, 1851, p. 24) afin de respecter les recommandations de l'article 43 de la loi du 15 mars 1850 à savoir : "un cabinet pour le recteur, une salle de délibérations pour le conseil académique et les examens des candidats au brevet de capacité et une autre pour les archives". En outre le ministre de l'Instruction publique recommandait que le recteur pût disposer d'un logement au siège même de l'académie départementale. Les recommandations avaient un caractère immédiatement exécutoire.
Le texte trouvé vient confirmer dans son application les informations provenant d'autres sources lesquelles avaient été mentionnées dans une de mes précédentes publications : Quand les enfants du peuple avaient leur école, Isoéte/orep, 2011, p. 37.
