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Pour cause de réaménagement, la MHEM à Carentan est provisoirement fermée au public. Nous vous prions de nous en excuser.


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dimanche 25 février 2024

Adolescences romanesques. La génération des Six Compagnons, 1960-1980 (Caen). Appel à communications



 APPEL À COMMUNICATIONS

Adolescences romanesques La génération des Six Compagnons (1960-1980)

Colloque INSPE-Normandie Caen, les 20-21 novembre 2024

Organisation :

Christiane Connan-Pintado, Stéphanie Lemarchand, Anne Schneider 


Note d'orientation 


À mi-chemin de la guerre et du nouveau millénaire, dans le contexte politique, social et économique favorable des « Trente Glorieuses », l’édition pour la jeunesse connaît en France un essor remarquable (Piquard, 2004). Tel est l’empan temporel que nous proposons de cerner afin d’observer les romans publiés en France pour et sur l’adolescence au cours des années 1960-1980. L’expansion de cette littérature a été amorcée au cours de la décennie précédente : l’importation de séries américaines et britanniques à succès et le développement des différentes collections de G. P. (pour Général Publicité, maison d’édition pour la jeunesse essentielle des années 1940-1980) et de Hachette ont modifié sensiblement le paysage éditorial, les éditeurs invitant leurs auteurs à proposer des fictions de leur cru.

Sans doute Les Six Compagnons de Paul-Jacques Bonzon représentent-ils le paradigme de cette tendance, avec 38 volumes parus de 1961 à 1978 – auxquels a été consacré un ouvrage récent (Quet et Mercier-Faivre, 2022). Toutefois, les auteurs et autrices publiant pendant cette période ne se bornent pas aux aventures hexagonales et ouvrent largement l’horizon de leurs personnages : on pense, par exemple, aux romans « africains » de René Guillot, aux voyages maritimes des Cinq jeunes filles de Georges Gustave-Toudouze, aux îles plus ou moins exotiques où évoluent les jeunes héroïnes de Saint-Marcoux, aux romans non sériels de Bonzon qui explorent différents pays et continents (Cahiers Robinson, n° 48, 2020). Quel que soit leur chronotope, ces romans ont en commun de s’attacher à des figures adolescentes propres à captiver le jeune lectorat pendant une période à laquelle l’histoire culturelle a accordé toute son attention, comme le montrent les travaux d’Anne-Marie Sohn (2003, 2001) et de Jean-François Sirinelli (2003, 2001). Nous nous centrons donc sur une période précise, sur le genre littéraire du roman pour la jeunesse et sur les représentations qu’il offre de l’adolescence à laquelle il s’adresse.

samedi 10 février 2024

Quelques Jalons pour une histoire de la MHEM

 


La Maison de l’histoire de l’école dans la Manche (MHEM) présente désormais un aspect conforme à l’idée qu’à l’origine on pouvait s’en faire. Celle d’un conservatoire du patrimoine scolaire et de la méoire de l’école dans la Manche adossée à une démarche muséale. Pour satisfaisante que la situation présente apparaisse, à laquelle une équipe passionnée et motivée est parvenue, elle résulte d’un long cheminement qui s’enracine bien avant son émergence publique. Pour répondre à une demande largement exprimée, il a précisément semblé important d’en relater la genèse.

En réalité, l’idée remonte aux années 2008-2010 lorsque, pour des projets de publication, nous entreprenions, dans les fonds conservés aux archives départementales de la Manche, des recherches personnelles sur l’histoire de l’école normale d’instituteurs de Saint-Lô et sur l’enseignement primaire supérieur dans la Manche. Une démarche bien accompagnée par Janjac Leroy dans l’exercice de ses fonctions d’archiviste. Rapidement, s’est faite ressentir une frustration dans le constat d’un patrimoine scolaire privé et local lacunaire voire totalement absent. Lequel ne relevait pas strictement du champ de compétences des archives officielles mais qui, avec le temps, tendait à se perdre : manuels scolaires, cahiers d’élèves, photographies, diplômes, travaux d’élèves, matériel scolaire et pédagogique, etc. Furent associés à la réflexion Gilles Désiré dit Gosset, alors directeur des archives départementales de la Manche, Pascale Navet, conservatrice de la médiathèque de Saint-Lô et une responsable du Conseil général. Tous confirmèrent que ce n’était pas de leur compétence mais, affirmant leur intérêt, encouragèrent vivement la poursuite de la démarche. Georges Bottin, alors président en exercice de la SAHM vint naturellement s’associer, apportant le soutien de l’ensemble de la Société d’archéologie et d’histoire de la Manche et de ses sections[1]. Dès lors, l’initiative prit de la consistance et put entrer dans une phase de concrétisation. Nous étions en 2013-2014.

Ouest-France du 8 juin 2017


n de Une base opérationnelle fut apportée par la section départementale de l’Association des membres de l’ordre des palmes académiques. Le président, Michel le Bohec, adhéra de suite et impliqua fortement l’AMOPA dans ce qui était devenu un projet en cours de réalisation.  Nous fîmes venir Francine Best pour bénéficier de son expérience et de ses conseils. Mona Ozouf, à distance, nous prodiguait les siens. L’Union départementale des délégués de l’éducation nationale (UDDEN Manche), et son président, Alain Loisel, rejoignit le groupe ce qui permit de se consacrer à la mise en œuvre concrète et à l’élaboration de statuts intégrant ce partenariat associatif auquel vint s’intégrer, un peu plus tard, les Arcades de l’histoire de Carentan et sa présidente, Brigitte Houel. 

Sans attendre, la communication portait ses fruits. La Maison de l’histoire de l’école dans la Manche (MHEM) commençait à être connue. Des donateurs étaient heureux d’apporter leurs trouvailles qu’en attendant, on devait stocker. En 2017, une assemblée générale fondatrice, réunie à Cherbourg, entérinait la création de la MHEM en adoptant les statuts. Un conseil d’administration fut élu et désigna Michelle Gendreau comme présidente. Carentanaise, elle œuvra pour que le siège soit fixé, avec l’accord et le soutien de la municipalité, à Carentan-les-Marais, une position géographique intéressante. Un local fut trouvé avec l’aide du maire. Situé au 12 rue du Château, inauguré le 18 mars 2018, il constitue une remarquable vitrine.

La Manche libre. Inauguration de la MHEM

L’année 2019 fut consacrée à la recherche d’une organisation et de modes de fonctionnement conformes à l’idée initiale d’un faire un outil de sauvegarde du patrimoine scolaire local et d’un conservatoire de l’histoire de l’école dans la Manche appuyés à une démarche muséale. C’est à ce moment que le pays fut impacté par une crise sanitaire sans précédent. Les règles de confinement très strictes, durant l’année 2020, ne permettaient plus d’ouverture au public. L’année suivante, en février, la présidente, avançant des raisons personnelles, présenta sa démission. Le conseil d’administration, prenant acte, désigna un nouveau président qui fut élu le 6 avril 2021. Malgré les mesures sanitaires de confinement tout au long de l’année, la nouvelle équipe se mit aussitôt à l’œuvre. De nouveaux statuts furent élaborés. Actualisés, ils devaient mieux répondre aux impératifs et aux besoins de notre époque. Le local fut entièrement réaménagé. Les inventaires des plus de 10 000 objets, livres, cahiers, photographies, … sont toujours en cours et mis en ligne sur le site de la MHEM. Un local annexe a été trouvé.  Bref, au début d’année 2022, alors que l’équipe se préparait à ouvrir au public cet espace dont l’aspect évoque une classe à l’ancienne, de nouvelles réglementations liées à la recrudescence de la pandémie obligent à nouveau à surseoir à cet événement attendu.

La Manche libre du 18 mai 2019 

Douze à quatorze années ont donc été nécessaires pour parvenir à ce point qui n’est encore qu’une étape dans le développement de la Maison de l’histoire de l’école dans la Manche. Certains aspects fonctionnels restent à améliorer pour pérenniser un outil dont Carentan-les-Marais, le département et la région normande peuvent s’enorgueillir. Il ne demande qu’à fonctionner et à grandir.

L’histoire continue : elle reste à écrire. 

Yves Marion







[1] Depuis, la nouvelle direction de la SAHM départementale ne se considérant pas obligée par les engagements de l’équipe précédente, a souhaité se retirer du partenariat. La MHEM, par ses statuts, reste ouverte à de nouveaux partenaires associatifs ou institutionnels qui voudraient rejoindre cette belle entreprise collective.  


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