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Pour cause de réaménagement, la MHEM à Carentan est provisoirement fermée au public. Nous vous prions de nous en excuser.


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mardi 28 janvier 2020

Souvenirs d'une lycéenne

Geneviève CARIOT Souvenirs d'une lycéenne dans les années 1930

Geneviève CARIOT née à Saint-Jores (Manche) tenait un épicerie dans le bourg de la commune connue sous le nom d’ « épicerie Binard ». C’est là, que, dans les années 1950, je l’ai connue. 
Après une bonne scolarité à l’école de filles de Saint-Jores sous la férule de Mlle Hébert, elle poursuivit ses études au lycée de jeunes filles de Caen. 
Elle avait relaté ses souvenirs dans un cahier. Ce sont ces souvenirs que ses deux filles, Catherine et Florence BINARD, ont repris et mis en forme. C’est bien volontiers qu’elles confient ces souvenirs à la MHEM pour être publiés sur le site. 
Nous retrouvons dans ce document bien documenté ce qu’a pu vivre une jeune fille issue d’un milieu rural, au demeurant bonne élève, transposée dans le milieu urbain d’un lycée de grande ville.
Merci à Catherine et Florence de la confiance qu’elle nous accordent de prolonger ainsi la mémoire de leur maman. 

Souvenirs de Geneviève Cariot 


Proposé par Yves MARION

 

lundi 27 janvier 2020

Il y a 136 ans, naissait l'Ecole normale d'institutrices de la Manche



Il y a cent trente-six ans naissait l’Ecole normale d’institutrices du département de la Manche


Il y a cent trente-six ans, naissait l’école normale de d’institutrices de la Manche en application de la loi fondamentale du 10 août 1879.

La loi Guizot « sur l’instruction primaire », promulguée le 28 juin 1833, obligeant, notamment,  chaque département à avoir une école normale de garçons, ne s’appliquait pas aux filles. L’ordonnance du 23 juin 1836 étendait aux filles certaines dispositions de cette loi, à l’exclusion des articles 11 et 12, touchant précisément à la création d’écoles normales pour jeunes filles dans chaque département. Malgré tout, quelques écoles normales se créèrent ainsi que des « cours normaux »[1] le plus souvent tenus par des congréganistes. La première date de 1838 et on en comptait 8 en 1848 et 11 en 1863. Les cours normaux, eux, se développèrent plus rapidement : 30 en 1845 et 53 en 1863. Il fallut cependant attendre l’avènement de la  IIIe République pour que la loi dite Paul Bert[2] fut promulguée par le Président de la République Jules Grévy. La loi, en sept articles, obligea chaque département à disposer d’une école normale primaire de garçons,  et, en outre, ce qui était nouveau, d’une école normale primaire de filles[3].
C’est ainsi que le préfet de la Manche fit savoir, lors de la session du 1er août 1882, au Conseil général, que plans et devis avaient été approuvés pour établir, à Coutances, une école normale de jeunes filles. Les travaux débutèrent le 22 octobre 1883. L’excellente contribution que Robert Delaunay, inspecteur départemental honoraire de l’Education nationale, donna à l’Amicale[4], lors de la manifestation de commémoration du centenaire et qui fit l’objet d’une publication dans un numéro spécial, intitulée L’histoire brève… d’une naissance, disait l’essentiel. Chacun voudra bien s’y reporter. Il retraçait en quelques lignes la cérémonie qui eut lieu le 27 janvier 1884 pour la pose de la première pierre.

C’est sur cette manifestation que nous voudrions revenir.  Tout ce que le département comptait de personnages importants fut, pour l’occasion, mobilisé : le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, lui-même, était attendu. Armand Fallières[5] devait accompagner son collègue, David Raynal[6], chargé des Travaux publics car il s’agissait de surcroît d’inaugurer la ligne de chemin de fer allant de Sottevast à Coutances. L’inspecteur d’académie en était. Ce sont ses notes que nous proposons.

mardi 21 janvier 2020

Un ministre de l'Instruction publique en visite à Avranches, en 1905

Avranches, à l'automne 1905, eu les honneurs de recevoir un ministre. Jean-Baptiste Bienvenu-Martin, ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes du 24 janvier 1905 au 14 mars 1906, effectua une visite officielle à Avranches du 31 septembre  au 2 octobre 1905. Dans le gouvernement de Maurice Rouvier il participa activement à la discussion de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.



Jean-Baptiste Bienvenu-Martin



Bulletin mensuel de l'Instruction publique dans le département du Calvados. N° 1, janvier-février 1905, p. 1




Le ministre fut reçu avec les honneurs dus à son rang par Maurice Chevrel, maire de la ville, inspecteur général de l'Instruction publique et ancien inspecteur d'académie du Calvados. Pour l'occasion, la ville s'était parée des habits de la république. Le ministre, arrivé par le train de nuit, vers une heure du matin, fut accueilli par une délégation de deux-cents personnes. Le programme était chargé : remise des palmes académiques à Mlle Chevalier, directrice de l'école de filles de Villedieu, inauguration du pont viaduc sur la Sée, inauguration du collège secondaire de jeunes filles d'Avranches, pose de la première pierre de la Caisse d'épargne... Le maire d'Avranches était accompagné d'Edgard Zevort, recteur de l'académie de Caen. Banquets, réceptions et inaugurations furent l'occasion de discours particulièrement intéressants. Les prises de position sur le rôle et la fonction des instituteurs sont significatives de l'engagement qu'on leur reconnait. Ce n'est guère surprenant quand on sait que le ministre vient de la gauche radicale et démocratique. Furent évidemment évoqués les débats sur la loi en préparation qui sera adoptée le 9 décembre 1905 garantissant la liberté de conscience et affirmant la neutralité de l'Etat en matière de religions.

Nous devons à V. Letreguilly une description détaillée de cette visite publiée dans le Nouvelliste, journal dont il était le directeur-propriétaire.







Collection Jean-Claude Bisson

Pour lire l'article de Victor Letreguilly https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k164931x.image

Yves Marion
MAJ 22 janvier 2020

- Maurice Chevrel, agrégé ès lettres, officier de la Légion d'honneur, né à Avranches le 6 mars 1849, mort à Avranches en 1923 en fonction de maire. Il fut professeur au lycée Condorcet avant d'embrasser une carrière d'inspecteur d'académie puis d'inspecteur général.
-  Victor François Letreguilly est né à saint-Lô le 14 janvier 1853. Il crée à Avranches une imprimerie, typo-lithographique dont l'activité débute le 17 mai 1875. Il y ajoutera une librairie le 14 octobre 1878. Dictionnaire des imprimeurs-typographes du XIXe siècle. Archives Nationales F18 2263. 

Une fête gymnique à Carentan


Collection JC Bisson, n. d.

Colloque musique sacrée en Normandie

Centre Culturel International de Cerisy
Centre Culturel International de Cerisy

Musiques sacrées en Normandie : rites et pratiques du XIIème au XXIème siècles



François Neveux avec les Amis de la cathédrale de Bayeux, la société des antiquaires de Normandie...

 

organise un colloque

à Cerisy-la-Salle

du 10 au 14 août2020


sur le thème "Musiques sacrées en Normandie : rites et pratiques du XIIème au XXIème siècles".


Proposé par Yves MARION


vendredi 17 janvier 2020

Victor HUGO contre l'influence de l'Eglise à l'école

Victor Hugo 1850
Victor Hugo 1850 Député

Imaginée par le Parti de l'Ordre en 1849, la loi Falloux prévoit de donner une part prépondérante à l’Église catholique dans le système éducatif. Le 15 janvier 1850, Victor Hugo, partisan de l'enseignement laïc, éreinte le projet dans un discours-fleuve à la Chambre.

 

Pendant tout le XIXe siècle, l'éducation est au cœur du débat politique. Une question polarise les discussions : quelles places doivent être respectivement laissées à l’État et à l’Église catholique dans l'enseignement ?
Le débat sur la « liberté d'enseignement » prend un tour particulièrement vif sous la IIe République et la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte. C'est alors un catholique légitimiste appartenant au Parti de l'Ordre, le comte Alfred de Falloux, qui est ministre de l'Instruction publique. Le 18 juin 1849, celui-ci dépose un projet de loi portant son nom ayant pour but d'étendre la loi Guizot de 1833 sur l'instruction.
L'esprit du projet est résumé dans cette phrase de Falloux, extraite de ses Mémoires : « Dieu dans l’éducation, le pape à la tête de l’Église, l’Église à la tête des civilisations. » La loi prévoit ainsi de supprimer le monopole de l’État dans l'enseignement établi par Napoléon Ier en redonnant une grande place à l'enseignement confessionnel dans le primaire et dans le secondaire.
Dans le même temps, les évêques seraient membres de droit des conseils d'académie, et l'école serait placée sous la surveillance « morale » conjointe du maire et du curé. Un an après la révolution de 1848, il s'agit, pour les conservateurs alliés aux catholiques, de reprendre en main l'éducation des jeunes Français et de les « délivrer » de l'emprise des instituteurs républicains, supposés responsables de l'agitation révolutionnaire.

Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille. Lors de la discussion à la Chambre, qui débute le 14 janvier 1850, un député va prendre la tête de l'opposition au projet Falloux. Il s'agit de Victor Hugo qui, en orateur exceptionnel, prononce le 15 janvier un discours-fleuve pour éreinter le « parti clérical ».

 

Sa prise de parole, plaidoyer pour un « immense enseignement public », va faire sensation.

 




Source: RetroNews

Proposé par Yves MARION

 

L'enseignement au siècle dernier !

Diaporama présentant l'école de nos tendres années ! Retour dans le passé de notre enfance.


Consultation du diaporama




Auteur inconnu

lundi 13 janvier 2020

Cherbourg, lycée technique vers 1970

Il y a quelques mois, Denise Harel, faisait don à la MHEM d'un cliché où figurait son père, M. Chaumont professeur au lycée technique de Cherbourg. Ce cliché, selon, ses informations a dû être pris vers les années 1970. 

Il s'agit d'un groupe d'élèves et de professeurs de la section tourneurs-ajusteurs, machines-outils préparant le baccalauréat technique. On y reconnait, à gauche, M. Capron, et, à droite, portant des lunettes, M. Chaumont.

D'autres peuvent se reconnaître.Ils voudront bien se signaler à la Maison de l'histoire de l'école dans la Manche (MHEM).


Don Denise Harel à la MHEM Réf. inv. : MHEM 351

Yves Marion, 13 janvier 2020

samedi 11 janvier 2020

jeudi 9 janvier 2020

9 janvier 1757 : mort de l’écrivain normand presque centenaire Bernard Le Bouyer de Fontenelle

Bernard Le Bouyer de Fontenelle
Fils d’un avocat et d’une mère sœur du grand Corneille, celui qui affirmait que « les hommes sont sots et méchants » mais qu’il avait à vivre avec eux, semblait d’une frêle constitution, vivant cependant près d’un siècle et n’ayant de la vieillesse que la surdité et l’affaiblissement de la vue.


Bernard Le Bouyer de Fontenelle naquit à Rouen le 11 février 1657 et mourut à Paris le 9 janvier 1757. C’est dans cet intervalle de temps, qui renferme un siècle entier moins quelques jours, que les plus grands écrivains dont s’honore la France ont commencé ou terminé leur carrière ; et parmi ces hommes illustres qui furent tous ou les amis, ou les ennemis, ou les rivaux de Fontenelle, qui tous le surpassèrent soit par la force, soit par l’originalité, soit par l’élévation de leur génie, aucun n’a été plus remarqué de son vivant ni plus célèbre après sa mort.

Il doit principalement cet avantage à la variété de ses connaissances, à la finesse de son esprit, à la souplesse et aux grâces d’un talent éminemment français, et qui ne pouvait acquérir son entière perfection et se déployer aussi heureusement que dans le pays qui l’a vu naître et dans le siècle où il a vécu : d’ailleurs, le mérite littéraire, qui seul recommande à notre souvenir tous les grands écrivains contemporains de Fontenelle, n’est en quelque sorte que la moitié de la renommée de ce dernier. Il a régné une telle harmonie entre ses écrits, ses principes et sa conduite, que l’histoire de sa vie, quoique peu variée et ne présentant rien d’extraordinaire, nous intéresse comme la peinture d’un de ces personnages achevés que notre imagination nous présente exempts des incohérences et des contradictions qui dans la vie commune déparent les caractères les plus distingués et déconcertent nos jugements.

Extrait d'un article  de "La France pittoresque"
Article proposé par  Yves Marion

samedi 4 janvier 2020

Voeux 2020



En forme de clin d’œil, cet extrait d’une « bande dessinée » de 11,80 x 0,21 m, réalisée à Caen, en 1848, lors de l’implantation d’un arbre de la Liberté, place Saint-Pierre, le 21 avril 1848. Voir https://archives.calvados.fr/ark:/52329/7vxl5j4cd1nf. L’extrait concerne un thème bien en rapport avec l’histoire de l’école : le lycée, les élèves de l’école normale, etc.

jeudi 2 janvier 2020

Voeux 2020 de la FSHAN


François NEVEUX, président de la FSHAN
aux présidentes et présidents des sociétés adhérentes


Madame la Présidente, Monsieur le Président,

Par ce courrier, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2020.

J’espère que nous pourrons poursuivre notre collaboration de façon fructueuse au cours de cette nouvelle année. L’année qui vient de se terminer a été marquée par un beau congrès à Dieppe et par la publication des actes du congrès d’Alençon.

En 2020, je vous attends pour notre assemblée générale du mercredi 1er avril, à Caen, et je compte sur votre présence à notre congrès qui se tiendra cette année à Cherbourg, comme vous le savez, du 14 au 17 octobre.

Par ailleurs, je m’associe à vos vœux personnels.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus cordiaux. 



                                                                       François NEVEUX

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