Informations

Pour cause de réaménagement, la MHEM à Carentan est provisoirement fermée au public. Nous vous prions de nous en excuser.


Menu

vendredi 17 janvier 2020

Victor HUGO contre l'influence de l'Eglise à l'école

Victor Hugo 1850
Victor Hugo 1850 Député

Imaginée par le Parti de l'Ordre en 1849, la loi Falloux prévoit de donner une part prépondérante à l’Église catholique dans le système éducatif. Le 15 janvier 1850, Victor Hugo, partisan de l'enseignement laïc, éreinte le projet dans un discours-fleuve à la Chambre.

 

Pendant tout le XIXe siècle, l'éducation est au cœur du débat politique. Une question polarise les discussions : quelles places doivent être respectivement laissées à l’État et à l’Église catholique dans l'enseignement ?
Le débat sur la « liberté d'enseignement » prend un tour particulièrement vif sous la IIe République et la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte. C'est alors un catholique légitimiste appartenant au Parti de l'Ordre, le comte Alfred de Falloux, qui est ministre de l'Instruction publique. Le 18 juin 1849, celui-ci dépose un projet de loi portant son nom ayant pour but d'étendre la loi Guizot de 1833 sur l'instruction.
L'esprit du projet est résumé dans cette phrase de Falloux, extraite de ses Mémoires : « Dieu dans l’éducation, le pape à la tête de l’Église, l’Église à la tête des civilisations. » La loi prévoit ainsi de supprimer le monopole de l’État dans l'enseignement établi par Napoléon Ier en redonnant une grande place à l'enseignement confessionnel dans le primaire et dans le secondaire.
Dans le même temps, les évêques seraient membres de droit des conseils d'académie, et l'école serait placée sous la surveillance « morale » conjointe du maire et du curé. Un an après la révolution de 1848, il s'agit, pour les conservateurs alliés aux catholiques, de reprendre en main l'éducation des jeunes Français et de les « délivrer » de l'emprise des instituteurs républicains, supposés responsables de l'agitation révolutionnaire.

Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille. Lors de la discussion à la Chambre, qui débute le 14 janvier 1850, un député va prendre la tête de l'opposition au projet Falloux. Il s'agit de Victor Hugo qui, en orateur exceptionnel, prononce le 15 janvier un discours-fleuve pour éreinter le « parti clérical ».

 

Sa prise de parole, plaidoyer pour un « immense enseignement public », va faire sensation.

 




Source: RetroNews

Proposé par Yves MARION

 

PDF/Print