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jeudi 9 janvier 2020

9 janvier 1757 : mort de l’écrivain normand presque centenaire Bernard Le Bouyer de Fontenelle

Bernard Le Bouyer de Fontenelle
Fils d’un avocat et d’une mère sœur du grand Corneille, celui qui affirmait que « les hommes sont sots et méchants » mais qu’il avait à vivre avec eux, semblait d’une frêle constitution, vivant cependant près d’un siècle et n’ayant de la vieillesse que la surdité et l’affaiblissement de la vue.


Bernard Le Bouyer de Fontenelle naquit à Rouen le 11 février 1657 et mourut à Paris le 9 janvier 1757. C’est dans cet intervalle de temps, qui renferme un siècle entier moins quelques jours, que les plus grands écrivains dont s’honore la France ont commencé ou terminé leur carrière ; et parmi ces hommes illustres qui furent tous ou les amis, ou les ennemis, ou les rivaux de Fontenelle, qui tous le surpassèrent soit par la force, soit par l’originalité, soit par l’élévation de leur génie, aucun n’a été plus remarqué de son vivant ni plus célèbre après sa mort.

Il doit principalement cet avantage à la variété de ses connaissances, à la finesse de son esprit, à la souplesse et aux grâces d’un talent éminemment français, et qui ne pouvait acquérir son entière perfection et se déployer aussi heureusement que dans le pays qui l’a vu naître et dans le siècle où il a vécu : d’ailleurs, le mérite littéraire, qui seul recommande à notre souvenir tous les grands écrivains contemporains de Fontenelle, n’est en quelque sorte que la moitié de la renommée de ce dernier. Il a régné une telle harmonie entre ses écrits, ses principes et sa conduite, que l’histoire de sa vie, quoique peu variée et ne présentant rien d’extraordinaire, nous intéresse comme la peinture d’un de ces personnages achevés que notre imagination nous présente exempts des incohérences et des contradictions qui dans la vie commune déparent les caractères les plus distingués et déconcertent nos jugements.

Extrait d'un article  de "La France pittoresque"
Article proposé par  Yves Marion

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