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lundi 10 juin 2019

Récompenses à l'école : le bon-point

Le bon-point est un système de récompense  qui fut utilisé principalement à l'école notamment, en France, dans certaines classes élémentaires.

Des bons points étaient ainsi distribués par le maître aux élèves méritants. Le bon-point était souvent matérialisé sous forme d'un petit coupon de carton tamponné, conservé par l'élève. Ils pouvaient être échangés contre une image. Par le passé les systèmes de récompense étaient une pratique courante. En plus de bons-points, existaient de nombreuses procédures : le tableau d'honneur, les billets de satisfaction, les billets d'honneur, les médailles et aussi les distributions annuelles, au mérite, de livres de prix. 

L'article d'Hippolyte Durand dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire de Ferdinand Buisson, intitulé "Récompenses", est, à ce propos, particulièrement intéressant. Edition de 1911, sur le site INRP.fr 


Ce système faisait partie des premiers règlements scolaires comme le montre cet extrait, article 29 du règlement de 1834 relatif aux sanctions. L'attribution de mauvais points est ici explicitement mentionnée.


Il arrive qu'aux bons-points ait pu, parfois, être conférée une fonction éducative et informative. Celle que pouvaient aussi avoir les images, les cahiers, protège-cahiers, buvards et autres supports ...

Ainsi, les séries de bons-points en usage dans les écoles au temps de l'Etat-Français. Dans la série n° 5, des "bons point du Maréchal", intitulée "les grands savants", celui consacré à Lobligeois. Félix Lobligeois, (1874-1942), né à Bugue (Dordogne), vice-président du conseil municipal de Paris, était un radiologue qui avait fait notoirement avancer les méthodes de traitement des maladies cancéreuses. Il fut, précise l'image, une "victime glorieuse de la science française". Il mourut victime des effets des rayonnements. Il était commandeur de la Légion d'honneur (dossier LH/1648/27). Il fut le créateur avec Antoine Béclère, de la Société française de Radiologie. Une place porte son nom, à Paris, dans le 17e arrondissement.






 Yves Marion
10 juin 2019



mercredi 5 juin 2019

Des jeunes filles sous les bombes : le cours complémentaire de jeunes filles de Périers en 1944

Louise Jouvin épouse Marie, "Madame Marie", avait été directrice du cours complémentaire de jeunes filles de Bréhal avant de remplacer, en 1934, Mlle Travers à Périers. En 1944, elle était donc directrice du cours complémentaire de jeunes filles de Périers quand l'immeuble ne résista pas aux bombardements. Il brûla. 
Le 75e est l'occasion de se souvenir.  
Mme Marie livra  en un émouvant livre souvenir le témoignage unique de ses pensionnaires :"A l'angle de la place de l'Hôtel-de-Ville et de l'avenue de la Gare, un grand établissement éveillait la curi osité du touriste : c'était le cours complémentaire de jeunes filles de Périers qui fut une école primaire supérieure de 1905 à 1922".
Le 5 juin, Périers subit son premier bombardement. D’autres suivirent , détruisant la ville en quasi-totalité. Jour après jour, la directrice relate les événements, les sentiments de peur et d’angoisse qui en découlent, l'état de la ville. Face au danger, il lui faudra prendre d'importantes décisions pour mettre en sécurité les jeunes filles qui lui avaient été  confiées : d’abord dans une ferme environnante, puis sur les routes, aux creux des chemins. En plein cœur de la bataille de Normandie, elles connaîtront l’exode, avant de retrouver un semblant de quiétude à Gouville, puis à Coutainville. Puis, Le 5 août, ce fut le retour pour retrouver une ville en ruine. Par la suite, l'orphelinat de Vaudrimesnil accueillera les jeunes filles jusqu'à la reconstruction d'un cours nouveau cours complémentaire sur la place du Fairage, dans le prolongement de celui des garçons.

Mme Marie, Des jeunes filles dans la bataille de Normandie, juin-juillet 1944. Carnet de bord des pensionnaires sous les bombes, Préf. M. Lebas, préfet de la Manche, Alençon, Imprimerie alençonnaise, 1949, 240 p. Ed. originale.



Edition originale. Collection Yves Marion.

Yves Marion
6 juin 2019

lundi 3 juin 2019

2 juin 1881 : mort du lexicographe et philosophe Émile Littré


Émile Littré. Gravure (colorisée) de 1872
Émile Littré. Gravure de 1872

Émile Littré était né le 1er février 1801 à Paris d'un père originaire d'Avranches.


Homme de travail connu dans toutes les écoles pour son Dictionnaire de la langue française et qui se délassait d’un labeur par un autre labeur plus rude, Émile Littré avait fini par connaître le champ entier de l’activité intellectuelle et par acquérir un savoir véritablement encyclopédique.



Pour en savoir plus sur l'homme et son œuvre, nous vous renvoyons vers un excellent article qui lui est consacré par "La France pittoresque".
Article proposé par Yves Marion 

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