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dimanche 9 février 2020

Des élèves du cours complémentaire de garçons de Périers dans la tourmente de 1944. Marcel Cachet, le directeur, témoigne.



Périers après les bombardements (Arch. dép. Manche, Num 5783)

Parmi les villes de la Manche, Périers ne fut pas épargnée. Grandement détruite, la plupart des maisons et bâtiments n’étaient plus que ruines. Le cours complémentaire de jeunes filles n’avait pas résisté à l’incendie. Mme Marie *, la directrice, avait relaté les événements dans un ouvrage publié après-guerre et l’errance des élèves jusqu’à ce qu’elles soient enfin à l’abri.
Les garçons, eux, n’étaient plus dans leur établissement réquisitionné par l’occupant, mais répartis dans des maisons en ville au moment des bombardements. Il fallut quitter Périers. M. Cachet, le directeur et son équipe, prirent la décision d’accompagner un groupe d’élèves pour les mettre à l’abri dans la campagne. Les événements ont été relatés par Marcel Cachet. Ces écrits en forme de témoignage ont souvent été cités mais rarement publiés.
Le lecteur internaute se reportera volontiers aux travaux publiés par l’historien prisiais que fut Henri Levaufre* et, pour ce qui concerne les événements, à l’ouvrage publié en 2012 par l’Association des anciens et anciennes élèves des cours complémentaires de Périers : Périers et ses écoles, histoire et témoignages* et aussi à l’excellent article de Gilbert Martin, l’un des élèves concerné par l’épopée : « Un collégien de Périers dans la tourmente de juin-juillet 1944 », Revue de la Manche, tome 37, 1995, fasc. 148, octobre,  p. 64-71.
Les écrits de Marcel Cachet y sont souvent cités. Mais, à notre connaissance, rarement publiés dans leur intégralité. Nous devons à Colette Tirel-Dupont, qui possédait ces écrits, de nous les avoir confiés, avant sa disparition l’an dernier, pour les publier sur le site de la MHEM. C’est maintenant possible grâce à l’océrisation réalisée par Roland Steiner et à la mise en forme que nous avons effectuée. Le document original était de piètre qualité, cependant, rien n’a été modifié hormis quelques ponctuations rendues aléatoires par la reconnaissance de caractères.
Nous sommes heureux de pouvoir publier ce témoignage particulier d’un directeur de cours complémentaire plongé dans la tourmente, soucieux de la protection des jeunes qui lui étaient confiés.

* voir références en fin d'article.
Yves Marion
26 janvier 2020
Maj 8 février 2020
Marcel Cachet


mercredi 5 juin 2019

Des jeunes filles sous les bombes : le cours complémentaire de jeunes filles de Périers en 1944

Louise Jouvin épouse Marie, "Madame Marie", avait été directrice du cours complémentaire de jeunes filles de Bréhal avant de remplacer, en 1934, Mlle Travers à Périers. En 1944, elle était donc directrice du cours complémentaire de jeunes filles de Périers quand l'immeuble ne résista pas aux bombardements. Il brûla. 
Le 75e est l'occasion de se souvenir.  
Mme Marie livra  en un émouvant livre souvenir le témoignage unique de ses pensionnaires :"A l'angle de la place de l'Hôtel-de-Ville et de l'avenue de la Gare, un grand établissement éveillait la curi osité du touriste : c'était le cours complémentaire de jeunes filles de Périers qui fut une école primaire supérieure de 1905 à 1922".
Le 5 juin, Périers subit son premier bombardement. D’autres suivirent , détruisant la ville en quasi-totalité. Jour après jour, la directrice relate les événements, les sentiments de peur et d’angoisse qui en découlent, l'état de la ville. Face au danger, il lui faudra prendre d'importantes décisions pour mettre en sécurité les jeunes filles qui lui avaient été  confiées : d’abord dans une ferme environnante, puis sur les routes, aux creux des chemins. En plein cœur de la bataille de Normandie, elles connaîtront l’exode, avant de retrouver un semblant de quiétude à Gouville, puis à Coutainville. Puis, Le 5 août, ce fut le retour pour retrouver une ville en ruine. Par la suite, l'orphelinat de Vaudrimesnil accueillera les jeunes filles jusqu'à la reconstruction d'un cours nouveau cours complémentaire sur la place du Fairage, dans le prolongement de celui des garçons.

Mme Marie, Des jeunes filles dans la bataille de Normandie, juin-juillet 1944. Carnet de bord des pensionnaires sous les bombes, Préf. M. Lebas, préfet de la Manche, Alençon, Imprimerie alençonnaise, 1949, 240 p. Ed. originale.



Edition originale. Collection Yves Marion.

Yves Marion
6 juin 2019

mercredi 19 décembre 2018

Ecole primaire supérieure de garçons de Périers, en 1916.

L'école primaire supérieure de garçons de Périers, qui deviendra, plus tard, le cours complémentaire, a, de tous temps, bénéficié d'une remarquable réputation due essentiellement aux résultats obtenus. Preuve en est, s'il le fallait, de cette annonce trouvée dans le Journal de la Manche et de la Basse Normandie du 24 juin 1916. L'enseignement pratique y était déjà à l’œuvre comme le souligne l'auteur.


Yves Marion
19 décembre 2018

Références : Quand les enfants du peuple avaient leur école, Isoète/Orep, 2012,  290 p.

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