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Affichage des articles dont le libellé est 1884. Afficher tous les articles
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mercredi 23 septembre 2020

Archives nationale - Le projet « La Communale »

Identifier son école en 1884, 

Les archives nationales ont lancé un projet d'indexation et de géolocalisation des formulaires d'enquêté, menée en 1884, par le ministère pour connaitre la situation matérielle des écoles primaires publiques.

 

La communale 18e
Pourquoi La Communale ?

Le terme « La Communale » fait référence à l’expression familière et affectueuse qui a désigné l’école du village ou du quartier pendant des décennies, avant qu’on ne lui préfère le terme d’école primaire et que se multiplient les établissements dans les agglomérations ou que d’autres ferment dans les plus petites communes.

 

 

La collection

En 1884 Armand Fallières, ministre de l’Instruction publique du gouvernement de Jules Ferry, décide d’une enquête sur la situation matérielle des écoles primaires publiques pour assurer la mise en œuvre des lois de 1881 et 1882 rendant l’instruction des filles et garçons de 6 à 13 ans obligatoire, laïque et gratuite dans les écoles publiques.

Chaque institutrice et instituteur de France métropolitaine et des trois départements algériens (Alger, Constantine, Oran) est invité à remplir en deux exemplaires un formulaire de renseignements sur son école (bâtiment, mobilier, effectifs…), et à dresser un plan des locaux.

Rassemblés par les inspections académiques dans chaque département, ces formulaires ont été classés par ordre alphabétique d’arrondissements, puis de cantons et de communes, et un exemplaire transmis au ministère de l’Instruction publique. Reliés dans cet ordre, ils constituent aujourd’hui 444 registres conservés aux Archives nationales dans la sous-série F/17 – Instruction publique. Leur numérisation en 2018 a permis la mise en ligne de près de 135 000 images dans la salle des inventaires virtuelle :

https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_058052

Du fait de l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’empire allemand en 1871, les actuels départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle ne sont pas concernés par cette enquête. Le Territoire-de-Belfort actuel est dénommé Haut-Rhin.

La collection présente en outre des lacunes pour certains départements. Pour le département de la Seine notamment manquent les écoles de Paris intra muros. La seconde collection, conservée initialement par l’inspection académique, se trouve en principe aujourd’hui conservée dans les services d’Archives départementales et peut permettre de combler certaines de ces lacunes.

lundi 27 janvier 2020

Il y a 136 ans, naissait l'Ecole normale d'institutrices de la Manche



Il y a cent trente-six ans naissait l’Ecole normale d’institutrices du département de la Manche


Il y a cent trente-six ans, naissait l’école normale de d’institutrices de la Manche en application de la loi fondamentale du 10 août 1879.

La loi Guizot « sur l’instruction primaire », promulguée le 28 juin 1833, obligeant, notamment,  chaque département à avoir une école normale de garçons, ne s’appliquait pas aux filles. L’ordonnance du 23 juin 1836 étendait aux filles certaines dispositions de cette loi, à l’exclusion des articles 11 et 12, touchant précisément à la création d’écoles normales pour jeunes filles dans chaque département. Malgré tout, quelques écoles normales se créèrent ainsi que des « cours normaux »[1] le plus souvent tenus par des congréganistes. La première date de 1838 et on en comptait 8 en 1848 et 11 en 1863. Les cours normaux, eux, se développèrent plus rapidement : 30 en 1845 et 53 en 1863. Il fallut cependant attendre l’avènement de la  IIIe République pour que la loi dite Paul Bert[2] fut promulguée par le Président de la République Jules Grévy. La loi, en sept articles, obligea chaque département à disposer d’une école normale primaire de garçons,  et, en outre, ce qui était nouveau, d’une école normale primaire de filles[3].
C’est ainsi que le préfet de la Manche fit savoir, lors de la session du 1er août 1882, au Conseil général, que plans et devis avaient été approuvés pour établir, à Coutances, une école normale de jeunes filles. Les travaux débutèrent le 22 octobre 1883. L’excellente contribution que Robert Delaunay, inspecteur départemental honoraire de l’Education nationale, donna à l’Amicale[4], lors de la manifestation de commémoration du centenaire et qui fit l’objet d’une publication dans un numéro spécial, intitulée L’histoire brève… d’une naissance, disait l’essentiel. Chacun voudra bien s’y reporter. Il retraçait en quelques lignes la cérémonie qui eut lieu le 27 janvier 1884 pour la pose de la première pierre.

C’est sur cette manifestation que nous voudrions revenir.  Tout ce que le département comptait de personnages importants fut, pour l’occasion, mobilisé : le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, lui-même, était attendu. Armand Fallières[5] devait accompagner son collègue, David Raynal[6], chargé des Travaux publics car il s’agissait de surcroît d’inaugurer la ligne de chemin de fer allant de Sottevast à Coutances. L’inspecteur d’académie en était. Ce sont ses notes que nous proposons.

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