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vendredi 30 juin 2023

Un buvard provenant d'une librairie de Saint-Lô pour la promotion d'un concours du Club Rouge et Or pour la jeunesse

 Entré récemment dans mes collections ce buvard du Club Rouge et Or, groupe l'élite pour la jeunesse pour la promotion d'un grand concours doté de 200 000 francs de prix. En illustration, le roman de Renée Arembou, Eglantine des chemins, illustré par Pierre Dehay.

Intérêt supplémentaire, le timbre de la librairie "YOB", rue du Neubourg à Saint-Lô (Manche) tenue par G. Batard. 




mercredi 21 juin 2023

Un Certificat d'études primaires organisé à Carentan-les-Marais le samedi 24 juin 2023

L'emblématique certificat d'études primaires, officialisé en 1880-1882, abandonné en 1989, continue d'incarner dans la mémoire collective l'idéal d'une école républicaine et méritocratique.

La Maison de l'histoire de l'école dans la Manche (MHEM) et la Médiathèque de Carentan-les-Marais (Manche) vous proposent, entre nostalgie et mémoire, de vivre ou de revivre cette expérience dans des conditions les plus proches de cet examen.

Rendez-vous le 24 juin 2023 à Carentan-les-Marais. 

Incrivez-vous sans tarder : 

02 33 42 74 26 ou mediatheque@carentan.fr 




jeudi 15 juin 2023

Bicentenaire de l'Institution Notre-Dame de Carentan

 

Carentan et ses écoles, c’est une longue histoire tant la cité a toujours été soucieuse de l’éducation de ses enfants.

Ici, comme dans la plupart des paroisses des diocèses de Coutances et d’Avranches, s’observe, sous l’Ancien Régime, et bien avant la Révolution, la présence d’écoles de garçons et de filles en dehors même de l’enseignement secondaire particulièrement bien représenté. Ce sont généralement des écoles de fondation, confiées à des maîtres choisis localement, dont les contenus sont souvent mal définis, à l’exception des rudiments du lire et écrire et accessoirement d'apprendre à compter.

A Carentan, l’Institution Notre-Dame a constitué l’une de ces références qui a poursuivi son œuvre au-delà même de la législation lorsque l’Etat s’est préoccupé de l’obligation des communes de créer, d'organiser et de surveiller les écoles primaires publiques de garçons puis de filles au cours du XIXe siècle. Publiques, pour désigner des écoles financées par des crédits publics à la différence de celles fonctionnant grâce à des financements privés.

Pour revenir à l’Institution Notre-Dame de Carentan, que faire de mieux que de renvoyer à la belle publication de Bernard Jehan, émise à l’occasion du bicentenaire de l'institution.

JEHAN, Bernard, L’institution Notre-Dame de Carentan (1635 -2022), pages d’histoire. Publication du bicentenaire.







Maison de la presse de Carentan

Pour toute commande s’adresser à :

Institution Notre-Dame

43 rue Sébline, Carentan

50500 CARENTAN-LES-MARAIS

03 33 71 67 00 – contact@notredamecarentan.fr

mardi 6 juin 2023

Auguste Courtois, instituteur à Orglandes puis à Saint-Vaast-la-Hougue, membre de la Société archéologique, littéraire et scientifique de Valognes

Dans sa séance du 24 mai 1883, la Société archéologique, littéraire et scientifique de Valognes a décerné une médialle d'or de 120 fr. à M. Courtois, instituteur public à Orglandes, en reconnaissance du don d'une belle collection de fossiles qu'il avait faite à la Société.

Auguste Courtois, sorti en 1866 de l'école normale d'instituteurs de la Manche sous la houlette du M. Dalimier, directeur (5 janvier 1858 - 21 juillet 1869), s'était notamment investi dans la recherche scientifique. Il y consacra plusieurs ouvrages à la flore locale et au fossiles pour lesquels il a été distingué. 




Cette même année 1883 (arrêté du 18 septembre), il est nommé à l'école de Saint-Vaast-la-Hougue en remplacement de M. Baudry. 

Membre de l'honorable société savante valognaise, qu'il intégra en 1883 et dont il fut classificateur, Auguste Courtois, fut un directeur qui marqua fortement son passage tant à Orglandes qu'à Saint-Vaast-la-Hougue. Une notice plus documentée devrait lui être consacrée. 

Qu'est devenue cette belle collection de fossiles dont il est fait état ? 


Sources:

- Bulletin de l'Instruction primaire de la Manche, 1883, p. 124 & 232

- Dossier personnel et familial d'Auguste Courtois acquis dans une brocante locale en 2013. Coll. YM. 

- VILLAIN, Jules, L'école normale des instituteurs de la Manche. 100 ans et plus de son histoire. 1832-1936. Fêtes du centenaire. Imp. Barbaroux, Saint-Lô, 1936.

COURTOIS, Auguste, Recherches sur l'arrondissement de Valognes, imp. et reliure de L, Jasset, libraire, SaintVasst-la-Hougue, 1887, 28 p.

COURTOIS, Auguste, Petite géologie de la Manche, imp. de F. Le Blanc-Hardel, Caen, rue Froide, 1884, 106 p., carte et planc. 



Yves Marion, 6 juin 2023


mardi 30 mai 2023

Le certificat d'études

        Depuis sa création jusqu’à sa suppression en 1989, le certificat d’études primaires s’est imposé progressivement dans notre mémoire collective comme un passeport efficace vers l'emploi et un espoir d’ascension sociale. Voir l'excellente étude de Patrick Cabanel : "La République du certificat d'études, histoire et anthropologie d'un examen (XIXe - XXe siècle")", Belin, 2002.

        Il fait sa première apparition sous le Second Empire, le 20 août 1866, dans une circulaire rédigée par Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique. Ce dernier "recommande" aux inspecteurs d’académie d’organiser un certificat d’études primaires (CEP) destiné "aux élèves qui auraient subi avec succès un examen portant au moins sur l’enseignement obligatoire", c’est-à-dire la lecture, l’écriture, l’orthographe, le calcul et le système métrique.

        Le 16 juin 1880, enfin, sous la IIIe République, un arrêté sur l’examen du certificat d’études est fixé par Jules Ferry, suivi le 28 mars 1882 par la loi sur l’enseignement primaire obligatoire : le certificat d’études primaires "décerné après un examen public, auquel pourront se présenter les enfants dès l’âge de onze ans" est institué (article 6). Il s’agit d’encourager l’assiduité à l’école et de normaliser les conditions d’acquisition du diplôme de manière qu’il devienne "recherché et obtenu par tout élève qui aura fait de sept à quatorze ans des études primaires régulières et complètes".

        La préparation à l’examen est confiée aux instituteurs avec la mission civique d’instruire les écoliers en leur enseignant, non seulement la lecture, l’écriture, l’analyse grammaticale et logique, l’arithmétique et le système métrique, les sciences et les leçons de choses, mais aussi le chant, la morale et la patrie, l’histoire et la géographie.

        La France décerne environ 20 millions de certificats d’études jusqu’au milieu des années 1960. Puis les réformes du système scolaire de la Cinquième  République conduisent peu à peu tous les élèves du primaire vers le secondaire. La France passe du "certif" pour tous au "bac" pour tous. En 1971, le CEP est réservé aux adultes. En 1989, après 123 ans d’existence, il est aboli.

        Quel était le contenu de cet examen mythique ? A quelles épreuves se trouvaient soumis.e.s les candidat.e.s ? 

        Heureuse initiative prise par l'équipe de Pouilly-le-Fort que de proposer les sujets de l'examen de 1959 et, en remontant dans le temps, pour celles et ceux qui voudraient se refaire la main, quelques sujets et exercices proposés par notre collègue Daniel Berlion, inspecteur d'académie, pour se plonger dans l'ambiance des années 1930.

        Dans le département de la Manche, l'Annuaire de l'enseignement primaire du département de la Manche, publie chaque année, les sujets des examens de l'année précédente.

La Maison d'école de Pouilly-le-Fort

Certificat d'études de 1930

Certificat d'études primaires élémentaires. Diplôme vierge de la manche. Années 1950. Coll. MHEM

Diplôme certificat d'études, 1908. Coll. MHEM/Duhamel


Billet posté par Yves Marion, président de la MHEM

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