Maurice Lantier aurait 100 ans le 10 mars 2021.
Il était très au fait de l'idée que je soutenais de créer un conservatoire de l'école dans le département de la Manche. Il y adhérait pleinement. Il aurait aimé, me disait-il, pouvoir y participer activement mais l'âge venant il ne pouvait plus s'y engager. Pourtant, l'idée lui plaisait. Sous ses propos, on sentait poindre comme des sortes de regrets. Il est certain que ses compétences d'historien, passionné de l'histoire de l'école, auraient été, pour la Maison de l'histoire de l'école dans la Manche, des appuis et des soutiens particulièrement précieux. Je sais personnellement ce que l'idée de ce conservatoire de mémoire lui doit. Je ne l'oublierai pas. Ne l'oublions pas.
C’était un homme infatigable. Il s'était montré particulièrement actif
dans l’organisation du 50econgrès de la Fédération des sociétés
d’histoire et d’archéologie de Normandie qui se tenait à Saint-Lô sur le thème de l'éducation. Il
avait publiait, à l’occasion du centenaire de la Grande-Guerre, « Mon
père, classe 15 » qu’il présenta au cours de magistrales conférences.
Il aimait à partager l’immense champ de ses connaissances. C’était un passeur de culture soutenu par de solides valeurs humaines assises sur ses premiers engagements des années 1940. L’attention qu’il ne cessa de porter à l’éducation, à la culture, à la mémoire, à la sauvegarde du patrimoine historique, inlassablement poursuivie, mérite une haute considération et toute notre admiration. Il reste un exemple pour les jeunes générations.
Voilà ce que je livrais le 24 juillet 2018 à la section de la SAHM de Saint-Lô dont il avait été un animateur passionné, publié sur le site de la section.
Yves Marion, 9 mars 2021
Maurice Lantier était notre doyen.
Depuis une quarantaine d'années, fidèle à notre société saint-loise, il participait aussi régulièrement que possible au travaux du conseil d'administration dont il était un membre d'honneur actif. Il était présent lors du dernier conseil d'administration le 8 juin dernier qui se tenait dans les locaux de la Maison d'histoire de la Manche, archives départementales, sous la présidence d'Anne-Marie Desbuttes. Nouvellement élue, c'était le premier conseil d'administration par elle convoqué. Ce sont les derniers clichés dont nous disposons.
Maurice Lantier était un homme généreux, animé d’une conviction communicative, à la pensée rigoureuse. Disponible, il se consacrait sans compter pour la collectivité, particulièrement en direction de la jeunesse à qui il prodiguait volontiers ses conseils. Il aimait partager l’immense champ de ses connaissances. C’était un passeur de culture soutenu par de solides valeurs humaines . L’attention qu’il ne cessait de porter à l’éducation, à la culture, à la mémoire, à la sauvegarde du patrimoine historique, inlassablement poursuivie, mérite de notre part une haute considération et toute notre admiration. Ancien résistant, commandeur des palmes académiques, chevalier de l'ordre du mérite, maire-adjoint de Saint-Lô pendant deux mandats, ancien professeur agrégé d'histoire, historien, Maurice Lantier était notamment la mémoire de Saint-Lô.
C'est avec une grande émotion que nous avons appris la nouvelle de sa disparition le dimanche 15 juillet 2018. Je ne peux oublier que c'est grâce à lui que j'ai pu rencontrer Paul Crépillon, son ami de longue date. Avec la disparition de Maurice Lantier, après celle de Paul Crépillon survenue fin 2016, ce sont, pour ce qui me concerne, deux piliers, deux références pour notre histoire locale qui s'effacent. Ce furent des échanges d'une grande richesse que je n'oublierai pas de si tôt. Chantal Procureur et moi-même avions eu l'immense bonheur de recueillir, en 2016, les confidences que Maurice Lantier avait bien voulu nous confier au cours d'un long après-midi qui restera, pour nous, un grand moment inoubliable.