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mardi 1 décembre 2020

L'éducation sous l'Ancien Régime

Collège de Sorbonne vers 1550
Les premiers « collèges », créés au XIIIe siècle, sont des lieux d'hébergement pour des étudiants pauvres bénéficiant d'une bourse, qui fréquentent les mêmes cours universitaires que les étudiants aisés. Ces collèges (une quarantaine à Paris au XIVe siècle) vont ensuite assurer des fonctions d'enseignement en complément de l'université. Au XVIe siècle, ils deviennent des établissements autonomes majoritairement tenus par des congrégations religieuses. Ils assurent désormais une formation de base à des élèves issus de la bourgeoisie et de la noblesse.

La Réforme protestante au XVIe siècle, peut être considérée comme un facteur déclencheur de la multiplication des collèges. Créés à partir d'écoles existant dans les villes, les collèges constituent un enjeu important entre protestants et catholiques. Jusqu'en 1685, date de la révocation de l'édit de Nantes, les protestants vont conserver leurs collèges où l'enseignement du français tient une place déterminante. Du côté catholique, les Jésuites qui ont reçu du pape le droit de conférer les grades universitaires dans leurs collèges, ouvrent notamment en 1562, le collège de Clermont à Paris : sous Louis XIV, le collège de Clermont devient le collège Louis-le-Grand (actuel lycée du même nom). Les méthodes pédagogiques des Jésuites sont mises au point à cette époque, avec la répartition en six classes de niveau, le découpage par disciplines, la création de cours de physique et de chimie. Ils visent la formation des classes dirigeantes, avec une éducation qui reste centrée sur les lettres classiques, la philosophie et la théologie. Le latin est très majoritairement leur langue d'enseignement : les cahiers d'élèves des Jésuites au XVIIIe siècle, révèlent encore le peu de place réservé aux études en français.
 

Ecoles de fondation sous l’Ancien Régime

Ecole fondation
Sous l’Ancien Régime, une école ne peut être créée dans une paroisse rurale que si ses habitants en acceptent le financement, ou si la générosité d’un donateur l’assure. Il est rare que le curé enseigne bénévolement. Tout dépend du degré de richesse de la paroisse. Quant à la générosité des particuliers, elle se traduit par une fondation. Le donateur, généralement au moyen d’un testament, fournit un capital qui sera placé et dont les intérêts suffiront à assurer le paiement des gages du maître.


De telles fondations se trouvent dans le département. L’académicien Jean Delay, mentionne dans Avant mémoire, l’initiative d’un de ces gens du papier et du livre de la rue Saint-Jacques à Paris, qui, dans un acte du 1er juillet 1739, dote la paroisse de Saint-Martin-de-Gonneville afin de rétribuer maître et maîtresse d’école. De tels actes se trouvent également à Cérences, à Cuves ou à Créances.

Monique Gilbert, a la gentillesse de nous communiquer un acte relatif à la fondation de la paroisse de Picauville du 28 août 1699. Nous l’en remercions très chaleureusement. D’autant qu’elle a bien voulu en effectuer la transcription.

Yves Marion

 

 Acte original


Transcription


Instruction primaire avant la Révolution : de la fable à la réalité

Dessin école
Une étude sur nos anciennes écoles primaires n’est pas seulement un objet de bien légitime curiosité, mais permet également d’infirmer un courant d’opinion vivace né au XIXe siècle voulant que l’instruction primaire ait été complètement négligée en France avant la Révolution de 1789, et imputant à l’Église cette prétendue négligence de l’instruction chez le peuple, au motif que l’ignorance publique lui permettait de se maintenir.

Pour illustrer ces propos, nous prendrons l’exemple de la ville de Mâcon. Diverses publications sur l’état ancien de l’instruction primaire en quelques provinces de France, signalées dans un savant article de la Revue des questions historiques en 1875, ont fait justice, en partie, de ces allégations hasardées, et de ces théories préconçues. Pour ce qui concerne la province de Bourgogne, signalons en particulier la publication de Anatole de Charmasse : État de l’instruction primaire dans l’ancien diocèse d’Autun, imprimée à Autun, en 1871.

 Article de la France pittoresque proposé par Yves Marion

 

Lien  pour accéder à l'intégralité de l'article publié par La France pittoresque

 

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