Au 19 siècle en France, signer son acte de mariage est un indicateur de l’alphabétisation de l’individu. L’étude porte ici sur 45 895 actes de la période 1803-1902 issus d’un corpus national de mariages dont l’un des conjoints porte un patronyme commençant par les lettres TRA (« Enquête 3 000 Familles »). Les analyses ont montré que de nombreux facteurs interviennent dans la capacité à signer. Outre les paramètres classiques de la période : âge des mariés, milieu social (mesuré par la présence d’une signature du père et du métier des mariés), interviennent également l’effet régional et le critère rural-urbain, ainsi que les caractéristiques du centre urbain concerné (taille, rôle administratif). Cependant, l’analyse factorielle sur l’ensemble de ces paramètres indique qu’aucun d’entre eux n’est dominant en raison d’une variabilité individuelle très importante.