Bi centenaire (1821-2021) du petit séminaire de l'Abbaye Blanche à Mortain.
Sans vouloir entrer dans une histoire exhaustive de l’enseignement et l’éducation en France, comme l’ont si bien fait des auteurs de renom, comme Françoise Mayeur avec le tome 3, de la collection Tempus, qui couvre la période 1789-1930 et qui écrit : « le XIXème siècle est par excellence celui de l’école. Certes il y a la famille, le milieu. Mais ce siècle croit aux vertus de l’institution scolaire… »
Jean Bouteloup, président de l’association des Anciens Élèves de l’Institut Notre Dame-collège-lycée Notre Dame de la Providence Avranches, membre de l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques (AMOPA-Manche), et Michel Normand, membre également de l’AMOPA-Manche et de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Manche (SAHM), évoquent dans les pages qui suivent, rédigées en 2012, deux siècles de cette longue histoire, celle d’un établissement scolaire catholique.
Nous savons que pendant plusieurs siècles, l’enseignement des enfants et jeunes, comme les soins aux malades et l’aide aux plus démunis furent assurés par l’Église. La Révolution de 1789 et, plus tard, la politique de la 3ème République, avec les lois de laïcisation de Jules Ferry (1881-1882), puis celle de 1901 (liberté d’association) et surtout celle de 1905 (séparation des Églises et de l’État), allaient bousculer cet ordre presque millénaire et créer de fortes dissensions. L’histoire ne fut pas « un long fleuve tranquille », avant d’arriver à l’apaisement et l’équilibre, bénéfiques à tous.
Il peut être intéressant de relater une partie de cette histoire, à travers celle d’un établissement local, le petit séminaire de l’Abbaye Blanche, créé par ordonnance du Roi Louis XVIII le 25 juin 1821, qui a marqué la vie de nombre de nos compatriotes de l’Avranchin et du Mortainais pendant près d’un siècle et s’est poursuivie sous d’autres formes, en d’autres lieux…
Puissent ces modestes pages contribuer à une meilleure information et compréhension entre les uns et les autres, en particulier tous ceux, quels qu’ils soient, qui ont ou ont eu la mission d’enseigner et éduquer tous nos jeunes, maîtres et parents, dans une approche, et un dialogue, faits d’ouverture, de tolérance et de respect et finalement d’un enrichissement mutuel.
Jean Bouteloup et Michel Normand.