Né à Landerneau en 1875, Joseph MAGUE a grandi en
Normandie, sa mère et lui revenant vivre à Avranches après le décès de son
père dès 1884.
Il y a quelques années l'association Magene avait fait
renaître ses poésies patoisantes, éditées sur cartes postales en 1911, alors
qu'il habitait à Balleroy.
Joseph Margue sur le site de Magène
" Les parents de J. Mague se sont mariés en 1871 à avranches, ville où était déjà domiciliée sa maman à l'époque. Elle y a ensuite vécu après la mort de son mari quand Joseph avait 9 ans, soit en 1884. Cela a donc été son adresse et sa résidence pendant toute sa jeunesse même s'il a été pensionnaire a Mortain.
Sa mère Zénaïse Pulchérie est morte à l'âge de 89 ans, "veuve Edouard Casimir Mague", le 29 janvier 1919, à son domicile avranchin du 21 de la rue Saint-Saturnin.
Le mariage de Joseph Mague a eu lieu le 3 Octobre 1898 en mairie de Marigny, près de Saint Lô. A cette époque, Joseph Mague était déjà employé des contributions indirectes et domicilié à Avranches où il a habité de 1884 à 1898, soit pendant 14 ans. Il a d'ailleurs écrit plusieurs textes qui font référence à Avranches, un sur les petits ânes d'Avranches (1928) et un autre sur le Mont-Saint-Michel. Michel Le Bas et Lionel Bonnetot.
"Joseph Mague est né en 1875 à Landerneau. Sa mère, originaire de Valognes, vint, à la mort de son père, alors qu’il avait 9 ans, habiter Avranches et elle envoya Joseph faire toutes ses études secondaires à l’Abbaye Blanche de Mortain. Il poursuit ensuite des études de droit à Caen et prépare le concours des contributions indirectes. Il exerce à Vire, Balleroy en 1906, Saint Lô, puis termine à Granville en 1937, où il décède en 1940 et repose au cimetière Saint Paul. Il s’était marié à Marigny en 1898."
Michel Normand
Le présent sonnet est en français, racontant ce que dût
être sa première rentrée à l'Abbaye Blanche, de Mortain.
SOUVENIR AMER
Me laissant interdit au milieu de la cour,
Ma mère s’en alla quand je l’eus embrassée.
J’étais en pension ! D’abord j’eus la pensée
De fuir ; la grille était fermée à double tour.
Maman ! Je t’appelai d’une voix angoissée ;
Un maître bienveillant vint seul à mon secours,
Me caressa la joue et dans un long discours
Exalta sans succès les charmes du lycée.
Et la nuit vint ; couché dans le vaste dortoir,
Je ne pus m’endormir, sans t’avoir dit bonsoir,
Mais de pleurer enfin satisfaisant l’envie,
Ah ! parmi mes sanglots comme je t’en voulus
D’avoir fait de l’enfant tendre et libre un reclus
!
C’était le premier coup de griffe de la vie.
Source
Joseph MAGUE1