Merci à Christophe Canivet de nous avoir communiqué cette information issue de ses propres recherches : un cours Fénelon avait été fondé à Saint-Lô en 1912. Malgré sa brève existence, il serait intééressant de savoir qui a pu fréquenter cet établissement situé au n° 3 de la rue du Pain-de-Seigle.
Le Cours Fénelon était un cours privé situé au 3,
rue du Pain-de-Seigle.Il recevait les enfants de 4 ans jusqu'au Brevet
supérieur. L'établissement avait été fondé en 1912 par sa directrice, Céline
Marie Fourcade (1859-1925), ancienne élève de la Maison d’Éducation de la
Légion d'Honneur à Écouen (Journal
de la Manche et de la Basse-Normandie 14/06/1913).
Née le 25 février 1859 à Quimerc'h, dans le
Finistère (AD
29 – Quimerc'h – N – 1859 – vue 2), Mlle Fourcade était
la fille de Pierre Louis Fourcade, chevalier de la Légion d'Honneur, d'où le
fait que sa fille avait pu être scolarisée à Écouen, garde d'artillerie, sans
aucun doute à la poudrerie
de Pont-de-Buis, et de Françoise Launay, sœur du directeur du relais
de poste de Châteaulin, ville dans laquelle lesdits parents se sont mariés le
21 février 1857 (AD
29 – Châteaulin – M – 1853-1862 – vue 62).
On sait peu de choses de son père, son dossier à
la Grande Chancellerie ayant été plus que sommairement reconstitué après les
incendies de la Commune (AN
– LH//1011/33). Il est né le 26
avril 1814 à Lau (Lau-Balagnas, limitrophe d'Argelès-Gazost, entre Lourdes et
la frontière espagnole). Il a été promu chevalier de la Légion d'Honneur par
décret du 10 mai 1852, lorsqu'il était maréchal des logis au 13e
régiment d'artillerie. Il est admis à la retraite le 17 septembre 1871, avec
effet au 1er mai précédent, après 34 ans et 10 mois de service, dont
18 années de campagnes (Bulletin
des lois (1872) p. 194). La famille s'installera ensuite à Saint-Lô
où Pierre Louis Fourcade est décédé le 28 août 1889 et sa veuve début août
1906. Ils ne verront donc pas leur fille créer son établissement.
Mais celui-ci sera éphémère. Le 19 septembre 1923,
Mlle Fourcade faisait vendre tant ses meubles meublants (y compris
sa barrique et ses clapiers) que son mobilier scolaire1.
On ne parle plus ensuite du Cours Fénelon. Sa directrice va décéder le 24
octobre 1925 à Caen (AD
14 – Caen – D – 1925 – vue 140), au 7 de la rue Leroy, une petite
clinique de quelques lits tenue par Rosalie Bruneau (Madeleine
Deries (1895-1924), première docteure « ès histoire » : Itinéraire d’une
étudiante au début du XXe siècle / Yves Marion (2023) p. 161). Comme
son acte de décès dit qu'elle était toujours officiellement domiciliée à
Saint-Lô, elle n'était peut-être que patiente de la clinique. Mais la vente
mobilière de 1923 laisse plutôt penser qu'elle en était la pensionnaire. En
toute hypothèse, c'est à Saint-Lô qu'elle se fera inhumer. Célibataire, sans
postérité, elle fit un don à l'hospice à charge d'entretenir sa sépulture (Journal
de la Manche et de la Basse-Normandie 31/10/1925).
Ou comment une généalogie née à Lau s'achève à
Saint-Lô et comment Jeanne Villebois a été la dernière diplômée du Cours
Fénelon.
1Journal de la Manche et de la Basse-Normandie 15/09/1923
Christophe Canivet, 20 octobre 2025