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| Couverture de l'ouvrage |
TRAVERT, Josette, TOULORGE, Dominique CARIN, Régis, (coord.), La science sur un plateau. Au nord de Caen, un demi-siècle de développement, 1967-2017, Caen, Presses universitaires de Caen, 336 p. + notes.
Il n’est guère de ressortissants du département de la Manche qui ne puisse être d’une manière ou d’une autre concerné par l’université de Caen.
L’université de Caen-Normandie, en effet, est l’une des plus anciennes universités de France. Son histoire méritait bien d’être contée. Ce fut chose faite au travers du très bel ouvrage que lui consacrèrent Dominique Toulorge et Jean Quellien. « L’histoire de l’université de Caen », publiée par les Presses universitaires de Caen, couvrait la période partant de sa création en 1432 à 2012, date de la publication. Une large partie de l’étude correspondait à ce qu’il est convenu d’appeler le Campus I. Cependant, à partir de ce site, depuis maintenant plus d’un demi-siècle, s’est développé, sur la partie Nord, tout un réseau d’établissements dont l’histoire méritait tout autant d’être relatée.
C’est désormais chose faite. Josette Travert, ancienne directrice de l’IUT et ancienne présidente de l’université de Caen, en tant que présidente des Amis de l’université de Caen Normandie, en prit l’initiative et assura, avec Dominique Tourlorge et Régis Carin, la coordination d’un ouvrage, publié aussi par les Presses universitaires de Caen, dans le même format que le précédent, intitulé : « La science sur un plateau. Au nord de Caen, un demi-siècle de développement, 1967-2017 ».
En 1957, l'université de Caen inaugurait son campus nouvellement reconstruit sur les hauteurs du Gaillon. Mais, déjà la nécessité de répondre à la croissance des effectifs et aux exigences de la recherche scientifique et des formations académiques nouvelles amenait à réfléchir à d'autres implantations. Le plateau Nord offrait cette opportunité. C'est un vaste espace d’environ 2000 hectares situé au nord de la ville débordant sur le communes d’Hérouville-Saint-Clair et d’Epron qui a été choisi. Beaucoup connaissent le plateau Nord sans pour autant pouvoir définir les activités qui s’y sont implantées. L’ouvrage voulu par Josette Travert vient à point nommé pour combler cette lacune, relatant avec précision les principales étapes de ce développement. L’université y a joué un rôle tout à fait primordial d’abord avec l’implantation de l’UFR STAPS et de l’UFR Sciences sur le Campus 2, de l’IAE sur le Campus 4, de l’UFR Santé sur la Campus 5, du CURB et du GMPc sur le Campus Horowitz1. L’enseignement supérieur est également représenté par d’autres établissements : ENSI, ESITC, EMN, CHU et Centre François Baclesse. L’ouverture, en 1983, du Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL), permise par le CNRS et le CEA, est une étape marquante du développement, rendant possible les structures de recherche que sont CYCERON et ARCHADE. Autour de ces pôles de recherche, des entreprises ne cessent de s’implanter favorisées par Normandie Incubation créée par le GANIL, l’ENSI et l’université. Fruit des synergies d’acteurs venus de divers horizons, le Plateau Nord est devenu, en cinquante ans, pour l’agglomération caennaise et pour la Normandie, le cœur d’activités scientifiques de reconnaissance internationale, ainsi qu’un pôle de développement économique à forts enjeux.
C’est ainsi que l’ouvrage relate le développement de quatre complexes qualifiés de campus centrés chacun sur un type d’activités principales : le complexe des formations et de la recherche scientifique (campus 2), un complexe scientifique (campus Horowitz), le complexe Gestion, management, métiers et administration des entreprises (campus 4), un complexe santé (campus 5). Cette classification dans cette « nébuleuse d’activités connexes » détermine l’organisation de l’ouvrage, chacun des complexes faisant l’objet d’un chapitre dont la rédaction fut confiée à un ou plusieurs spécialistes du domaine. C’est ainsi que contribuèrent à son élaboration, outre les trois coordonnateurs précités, Eugène Dubois, Lionel Dupret, Dominique Goutte, Robert Hérin, Bruno Piquet, Georges Travert et Christine Turquin. L’ouvrage serait incomplet s’il n’ouvrait pas sur des perspectives pour une stratégie globale de développement scientifique de l’aménagement du plateau Nord, objet du dernier chapitre. Josette Travert conclut : « Le développement constant du plateau Nord a fortement contribué à modifier l’image et la notoriété de l’agglomération de Caen et de la Normandie, aujourd’hui perçues comme des territoires où la dynamique de l’innovation est omniprésente : l’histoire que rapporte cet ouvrage en témoigne ».
Rédigé à l’initiative des Amis de l’université de Caen Normandie, illustré par de nombreux témoignages et documents iconographiques, cet ouvrage collectif retrace une histoire encore en devenir, indispensable pour mieux saisir ce réseau complexe d’établissements qui se sont développés depuis 60 ans au Nord de Caen. En ce sens, La science sur un plateau prolonge et
Article proposé par Yves MARION
