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jeudi 30 mai 2019

Pierre Larousse et l’invention française du dictionnaire encyclopédique

Couverture Larousse Illustré,1897-1904 - source : WikiCommons
Couverture Larousse Illustré,1897-1904

Un homme de lettres lancé dans une folle entreprise : Pierre Larousse a dédié sa vie à documenter noms communs et noms propres afin d’en dresser une immense encyclopédie. Une tâche titanesque saluée par la presse du Second Empire.



Son nom fait partie de nos vies. Avant de se transformer en nom commun – qui n’a jamais invoqué « le Larousse » afin de vérifier une orthographe ou une définition ? – Larousse, Pierre de son prénom, est un pédagogue, encyclopédiste, lexicographe et éditeur français. C’est cet homme savant et insatiable de connaissances, qui invente le dictionnaire encyclopédique – une tâche immense pour une vie relativement courte puisqu'il mourra en 1875 à Paris, à l’âge de 57 ans.
Républicain et démocrate, héritier de la pensée des Lumières, Pierre Larousse un boulimique de savoirs. Il étudie le latin, le grec, la linguistique, le sanskrit, le chinois, les littératures française et étrangère, l'histoire, la philosophie, la mécanique et l'astronomie. En 1851, il fonde la librairie Larousse. Quatre ans plus tard, en 1856, il publie le Nouveau Dictionnaire de la langue française, l’ancêtre du Petit Larousse (qui paraîtra sous ce nom pour la première fois bien plus tard, en 1905).

Dans son édition du 10 janvier 1875, Le Tintamarre revient sur ce parcours hors normes : 

«Parti de bas (ainsi dit-on, comme si certaines gens naissaient au-dessus de terre), Larousse, élevé à l'école primaire, devint, ses classes finies, directeur d'une école professionnelle, puis fonda, en 1851, une librairie classique.

Ses affaires prospéraient et ses livres d'enseignement, embrassant la lecture, la grammaire, la lexicologie, lui avaient procuré, grâce à des labeurs continus, une honnête fortune, lorsqu'il résolut, il y a dix ans environ, de mettre à exécution un projet depuis longtemps choyé, celui d'attacher à son nom la gloire d'une œuvre grande.

Sans calculer qu'il engloutirait dans son entreprise tout le gain péniblement amassé, il se mit bravement à la besogne, se disant qu'il laisserait à nos enfants une encyclopédie du XIXe siècle.»
 Extrait d'un article RetroNews - Article intégral
Article proposé par Yves MARION

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