Les instituteurs, institutrices, directeurs et directrices d'école connaissaient le Code Soleil.
«Que dois-je faire pour (bien) exercer
mon métier?» : l’enseignant du primaire en France s’est posé la question
de la morale professionnelle, notamment mais non uniquement, de 1945 à nos jours. Parmi
les réponses écrites unanimement attestées
dans les Écoles normales et dans la quasi-totalité des écoles primaires, jusqu’à la
fin des années quatre-vingt, figure le Code Soleil. Fréquemment
qualifié de «véritable bréviaire qui doit guider l’instituteur dans sa vie quotidienne» ou de «gardien de la morale et véritable bible des
instituteurs d’avant-guerre»,
cet ouvrage se propose d’exposer
les principes essentiels qui doivent guider
l’instituteur dans l’exercice de
sa fonction.
Collection personnelle YM
Cependant, avant Jean Soleil, d'autres administrateurs ont conçu des instruments similaires de législation scolaire. Ainsi, par exemple, le code Vuibert à la fin du 19e siècle ou le code Lantenois. Avant le code Soleil, les instituteurs se référaient volontiers au code Pichard. Or, sait-on que l'auteur du code Pichard est originaire du département de la Manche ?
Collection MHEM. Fonds Delaunay. MHEM-964
Emmanuel Aldéric Pichard est né à Beslon (Manche) le 27 juillet 1829 de parents cultivateurs.
AD 50 - E.C. Beslon (Manche), 1829, vue 154/256
Il fit une carrière dans l'Instruction publique comme enseignant puis comme attaché au ministère de Victor Duruy. Chevalier de la Légion d'honneur, il était inspecteur de l'enseignement primaire à Paris. A sa mort, en 1897, Albert Wisemann poursuivit la rédaction et la publication du Code Pichard, remplacé à son tout par Louis Schwartz.
Manuel général de l'Instruction primaire, année 1897, 64-33, p. 378
Yves Marion, 19 juillet 2021