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Bonnes fêtes de fin d'année. La MHEM à Carentan sera fermée au public. Les permanences reprendront en janvier.


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samedi 31 juillet 2021

31 juillet 1864 : mort de Louis Hachette

 Passant la rude école de la pauvreté dans sa jeunesse, contrarié par les persécutions politiques, Louis Hachette assista au couronnement de l’édifice qu’il avait fondé de ses propres mains, et vit sa modeste librairie parisienne prendre les proportions d’une fabrique immense jetant chaque jour sur le marché de l’esprit quinze à vingt mille volumes, et en faisant rayonner cent mille sur tous les chemins du monde

Fils de Jean Hachette et d’Elisabeth Ledouble, Louis Hachette est né à Rethel (Ardennes) le 5 mai 1800. Son père, qu’il perdit d’assez bonne heure, en 1837, était un homme instruit, doué d’excellentes manières et fort capable de faire son chemin dans le monde, si, à peine marié, des spéculations imprudentes ne lui avaient pas enlevé à lui, à sa femme et à ses enfants, jusqu’aux dernières ressources.

Lire l'article




(D’après « Notice sur la vie de Louis Hachette », parue en 1864), Publié / Mis à jour le VENDREDI 30 JUILLET 2021, par LA RÉDACTION

jeudi 29 juillet 2021

La loi sur la liberté de la presse a 140 ans

 Accompagnant la fondation de la IIIe République, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse abroge toutes les lois et règlements antérieurs relatifs à l’affichage, au colportage, à l’imprimerie, à la librairie, à la presse périodique, aux crimes et délits commis par la voie de la presse ou par tout autre moyen de publication. Garantissant pendant près de 60 ans l’exercice le plus souple du journalisme et une quasi-impunité à la presse, elle est complétée le 2 août de l’année suivante par la loi sur la répression des outrages aux bonnes mœurs, qui permet de limiter la multiplication des écrits pornographiques.  Les grandes lignes de cette loi emblématique : Suite de l'article

Crieurs de journaux

(D’après « Grand dictionnaire universel français, historique,
géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique,
scientifique, etc. » (Tome 17, 2e supplément) paru en 1890
et « Que sais-je ? La presse » paru en 2010)

La France pittoresque, 29 juillet 2021

lundi 26 juillet 2021

"Le Normand ne fait pas du premier bouillon"

Suggéré par Christophe Canivet

Voici une phrase tirée tirée du Siècle du 14 août 1859 (Première colonne) 

Cela ressemble furieusement à une expression ancienne, surtout qu'une partie de la phrase est en italique.

"Le Normand, comme il le dit du reste lui-même, ne fait pas du premier bouillon ; il faut qu'il voie."

Contexte de cette phrase : quand les premières courses hippiques avaient été organisées à Caen, les Normands s'étaient montrés très dubitatifs. La passion des courses n'est arrivée qu'au fil des années.

Selon le Dictionnaire général de la langue française Lien, l'expression exacte serait :

(Au fig., fam.) Il ne cuit pas de premier bouillon. 

= Il ne se décide pas du premier coup`




mercredi 21 juillet 2021

Plaidoyer pour l'éducation par Victor Hugo, 1834


 Lire Hugo est une promesse. 

Hugo a trente-deux ans lorsqu'il confie à la Revue de Paris, en 1834, Claude Gueux, un court roman, d'une petite trentaine de pages, repris en volume chez Evréat la même année. A cette époque, Hugo appartient à la famille des conservateurs. La Révolution de 1930 à porté au pouvoir Louis-Philippe, Roi des français. Guizot fait promulguer la loi du 28 juin 1933 ouvrant ainsi la voie d'une école financée par des crédits publics.  

Hugo offre-là  l'un des plus beaux plaidoyers pour l'éducation qu'il nous est donné de lire. Aucun homme n'est plus mauvais qu'un autre selon lui. L'un peut être plus intelligent que l'autre parce qu'il lui aura été donné la chance de développer les forces de son esprit. Déjà on sent poindre le futur engagement républicain d'Hugo qui s'affirme notamment dans le discours qu'il prononce le 15 janvier 1850 à la tribune de l'Assemblée lors des débats de la loi défendue par le comte de Falloux.

A la fin du récit, l'écrivain critique une société qui est la sienne :

" Messieurs, il se coupe trop de têtes par an en France. Puisque vous êtes en train de faire des économie, faites-en là-dessus. 

Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatre-vingts bourreaux, vous paierez six cents maîtres d'école. 

Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour des hommes. Savez-vous que la France est un des pays d'Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire ? [...] C'est une honte. Allez dans les bagnes. [...] tâtez tous ces crânes [...] de ces pauvres têtes mal conformées, le premier tort est à la nature sans doute, le second à l'éducation."

Victor Hugo, Claude Gueux, 1834 (œuvres complètes, Hetzel, 1881)

Adaptations :

- André Chancerel, Léon Guillot de Saix, Amis de prison, Théâtre du Grand-Guignol à Paris, 1935.

- Sarkis Tcheumlekdjian, Claude Gueux, dernier jour d'un condamné, Les saisons du théâtre à Givors, 2007

- Rober Badinter, Victor Hugo de la peine de mort, BnF, 2002 Conférence

Notes de lecture : Yves Marion, 20 juillet 2021


lundi 19 juillet 2021

Le code Pichard a des origines dans la Manche

 Les instituteurs, institutrices, directeurs et directrices d'école connaissaient le Code Soleil. 

«Que dois-je faire pour (bien) exercer mon métier?» : l’enseignant du primaire en France s’est posé la question de la morale professionnelle, notamment mais non uniquement, de 1945 à nos jours. Parmi les réponses écrites unanimement attestées dans les Écoles normales et dans la quasi-totalité des écoles primaires, jusqu’à la fin des années quatre-vingt, figure le Code Soleil. Fréquemment qualifié de «véritable bréviaire qui doit guider l’instituteur dans sa vie quotidienne» ou de «gardien de la morale et véritable bible des instituteurs d’avant-guerre», cet ouvrage se propose d’exposer les principes essentiels qui doivent guider l’instituteur dans l’exercice de sa fonction.

Collection personnelle YM

Cependant, avant Jean Soleil, d'autres administrateurs ont conçu des instruments similaires de législation scolaire. Ainsi, par exemple, le code Vuibert à la fin du 19e siècle ou le code Lantenois. Avant  le code Soleil, les instituteurs se référaient volontiers au code Pichard. Or,  sait-on que l'auteur du code Pichard est originaire du  département de la Manche ?

Collection MHEM. Fonds Delaunay. MHEM-964

Emmanuel Aldéric Pichard est né à Beslon (Manche) le 27 juillet 1829 de parents cultivateurs.


AD 50 - E.C. Beslon (Manche), 1829, vue 154/256


Il fit une carrière dans l'Instruction publique comme enseignant puis comme attaché au ministère de Victor Duruy. Chevalier de la Légion d'honneur, il était inspecteur de l'enseignement primaire à Paris. A sa mort, en 1897, Albert Wisemann poursuivit la rédaction et la publication du Code Pichard, remplacé à son tout par Louis Schwartz. 



Manuel général de l'Instruction primaire, année 1897, 64-33, p. 378


Yves Marion, 19 juillet 2021





vendredi 16 juillet 2021

Exposition Temporaire - Vitrine MHEM

Une nouvelle exposition temporaire ayant pour thème l'enseignement de l'histoire vient d'être installée dans la vitre des locaux de la MHEM au 12 rue du Château à Carentan-les-Marais.

Cette exposition restera en place jusqu'au mois de septembre. Allez la visiter et faites-nous part de vos observations et suggestions.

En septembre elle sera remplacée par une nouvelle exposition qui sera consacrée à la pédagogie Freinet.  Si vous avez une expérience, si vous disposez de documents ou d'objets en rapport avec le sujet, nous vous remercions de bien vouloir nous contacter par courriel.



Tourisme balnénaire dans le département de la Manche par Chantal Procureur à Hauteville-sur-Mer le 19 juillet prochain

 

Soirée conférence 

"Tourisme balnéaire dans le département de la Manche 1800 - 1939",  par Chantal Procureur, ancienne responsable du service éducatif des archives départemental de la Manche.
Rendez-vous à 17h au cinéma de la Plage à Hauteville-sur-Mer
Renseignements au 02 33 19 08 10.



mercredi 14 juillet 2021

Augustin Fresnel, élève de l'Ecole centrale de Caen

 Si Augustin Fresnel en pince très tôt pour le domaine de la physique expérimentale, perfectionnant les jouets connus sous le nom de canonnières de façon à en faire des armes redoutables, il manifeste surtout une aptitude pour les mathématiques avant de confirmer la théorie ondulatoire de la lumière émise par Huygens au XVIIe siècle et de devenir le « bienfaiteur des marins » en consacrant les dernières années de sa courte existence à une science dont il ne possédait au départ que des notions rudimentaires




"En 1790, Jacques Fresnel accepta de diriger la construction du fort de Querqueville, à l’une des extrémités de la rade de Cherbourg ; mais la tourmente révolutionnaire l’ayant forcé d’abandonner ces travaux, il se retira avec toute sa famille — il avait maintenant trois enfants : Louis-Jacques né en 1786, Augustin, et Léonor-François né en 1790 — dans son village natal de Mathieu, où il possédait une modeste propriété, et où il restera jusqu’à sa mort en 1805.

En 1801, Augustin Fresnel, âgé de 13 ans, quitta le foyer paternel et se rendit à Caen avec son frère aîné. L’École centrale de cette ville présentait alors une réunion de professeurs du plus rare mérite. Les excellentes leçons de mathématiques de Monsieur Quenot ; le cours de grammaire générale et de logique de l’abbé de La Rivière, contribuèrent éminemment à développer chez le jeune élève cette sagacité, cette rectitude d’esprit qui depuis le guidèrent avec tant de bonheur dans le dédale, en apparence inextricable, des phénomènes naturels qu’il parvint à débrouiller.

Fresnel entra à seize ans et demi à l’École Polytechnique, où son frère aîné l’avait précédé d’une année."

Suite de l'article publié par La France pittoresque14 juillet 1827, mort du physicien Augustin Fresnel, fondateur de l’optique moderne

(D’après « Notices et discours de l’Académie des sciences : cérémonie
du centenaire de la mort d’Augustin Fresnel » paru en 1927,
« Revue de Paris » paru en 1830 et « La Science populaire :
journal hebdomadaire illustré » paru en 1880)

Mis en ligne le 14 juillet 2021 par Yves Marion

vendredi 9 juillet 2021

Instruction publique en 1843 : plaidoyer pour les exercices de mémoire et la récitation. L'indicateur de Bayeux.

 

Article trouvé dans  L’Indicateur de Bayeux d’octobre 1843 et signalé par Jean-Yves Mérienne

 

"Septembre 1843  -  Instruction publique.    -   Au commencement de la dernière année classique, M. le ministre de l'instruction publique, par une circulaire en date du cinq novembre 1842, avait recommandé expressément, dans toutes les classes de grammaire, d'humanités et de lettres, l'usage trop négligé de l'exercice de mémoire, en attachant quelques distinctions spéciales au succès de ce travail. Les intentions du ministre et celles du conseil royal ont été fidèlement suivies, et déjà on a pu apprécier les heureux résultats de cette, récitation intelligente de morceaux étendus, empruntés aux plus beaux modèles de littératures grecque, latine et française.

Aujourd'hui que des essais multipliés ont démontré l'utilité des exercices de récitation classique, il était nécessaire de les régulariser et de les faire entrer plus complètement dans le cours ordinaire des éludes.

Un arrêté, pris, en conseil royal de l'instruction publique sous l'approbation du ministre, semble tout a fait propre à atteindre ce but.

Nous reproduisons cet arrêté, rédigé après un examen comparatif de divers rapports qui ont été adressés par les académiciens, et qui contient les dispositions reconnues les plus généralement applicables.

ART. 1er.    A la fin de chaque trimestre, les élèves seront admis à réciter des passages choisis des auteurs classiques français, latins et grecs, qui auront été désignés pour chaque classe par le professeur, d'accord avec le proviseur. Ces exercices ne pourront comprendre que des morceaux étendus et complets, tirés des ouvrages prescrits annuellement pour chaque classe par le conseil royal de l'instruction publique.

Art. 2.  La récitation devra être correcte, intelligente et accentuée. En outre les élèves devront répondre à toutes les questions qui leur seront adressées sur ces morceaux.

Art. 3. —  A la suite de chaque exercice, il sera dressé une liste de mérite ; à la fin de l'année il sera décerné pour chaque classe, à la distribution des prix du collège, deux prix et quatre accessits, sous le titre de Prix et mentions pour récitation classique". (source : L’Indicateur de Bayeux)

Mis en ligne Yves Marion, 9 juillet 2021

Randonnées pédestres estivales organisées par Jean-Claude Bisson


 

jeudi 8 juillet 2021

Les amis d'Hector Malot - Expos Flaubert et projet pédagogique

L'élève Flaubert
Après l'élève Malot, l'élève Flaubert au M.U.N.A.E

 
Le Musée national de l’Éducation a eu le plaisir de collaborer avec notre association à l’occasion du colloque "Hector Malot, l’écrivain instituteur" organisé en février 2017.

Dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert, le M.U.N.A.E poursuit son travail sur les grandes figures littéraires en proposant à partir du 3 juillet prochain une exposition-dossier intitulée "L’élève Flaubert".

S’appuyant sur une sélection d’œuvres et de documents conservés par le Musée, mais aussi par les Archives nationales et départementales de Seine-Maritime, la Bibliothèque Villon de Rouen et plusieurs collections particulières, l’exposition s’intéresse à la formation intellectuelle de l’auteur de Madame Bovary, en famille, mais aussi tout le long de sa scolarité au Collège royal de Rouen.


Maria Giovanna Petrillo
NAPLES : Projet pédagogique autour d'Hector Malot

 
Notre amie Maria Giovanna Petrillo vient d'être lauréate d'un concours intitulé "Pour l’école, compétences et environnements d’apprentissage. Alphabétisation numérique, multimédia et récits." Le projet propose une lecture en modalité multimédiale de Sans famille d’Hector Malot, de David Copperfield de Charles Dickens et de Cuore de l’écrivain italien Edmondo De Amicis, afin de démontrer, dans une dimension de polarité entre analyse du texte et lecture multilingue et multiculturelle du concept d’éducation et de formation et, comme l’histoire des protagonistes, placée dans le contexte de l’Europe du XIXe siècle, a contribué au développement de l’histoire individuelle de chacun de nous dans une perspective d’inclusion et d’intégration, en tant que sorte de vecteur de concept de citoyenneté européenne « ante litteram ». Grâce également à la navigation sur le site https://www.amis-hectormalot.fr et à un webinaire avec un journaliste, un expert de l’Union européenne et un expert de story telling, le projet contribuera à renforcer les méthodologies de laboratoire et les activités de laboratoire elles-mêmes afin de valoriser davantage le lycée Fermi (province de Caserta) en tant que communauté active et connectée à l’université.
 
 
Article proposé par Yves Marion



mardi 6 juillet 2021

Mon village au fil des jours


Dans la série "Mon village au fil des jours", un des volets était consacré à Bricquebec.


Ces cinq épisodes ont été publiés sur Gallica en 2017, tirés du réseau Canopé (héritier du CNDP)

Ils sont réalisés par Serge Grave et produits par Michel Adenis.

Matériellement, le tournage a eu lieu au mois de juillet 1959. (La Presse de la Manche avait détaillé le programme du tournage dans un article du 06/07/1959 en PJ, retrouvé par J.P. Le Goupillot).

Le montage a ensuite quelque peu traîné puisque l'édition n'a eu lieu qu'en 1961, voire 1964.

En attendant, vu qu'il était déjà en cours de montage, le documentaire est traité dans les Documents pour la classe dès novembre 1959.

À l'époque j'en avais fait part à la Voix du Donjon, qui en avait fait une projection

Petite nouveauté 2021 : on retrouve quatre des épisodes sur Youtube. Cette diffusion à un plus large public permet à des descendants de reconnaître certains des intervenants

Article proposé par Christophe Canivet


Des nouvelles du CTHS


Nous relayons, ci-après, un communiqué du CTHS (Comité des travaux historiques et scientifiques - École nationale des chartes)

 

Mesdames, Messieurs,

Alors que les vacances d'été approchent, nous souhaitions d'ores et déjà vous inviter à découvrir nos dernières nouveautés éditoriales : si la biographie de Dumont d'Urville vous invitera au voyage, les nombreux volumes d'actes de congrès publiés sur OpenEdition en cette fin d'année universitaire vous permettront de ne pas trop charger vos valises en livres imprimés.

Nous savons que les vacances sont, pour plusieurs d'entre vous, très studieuses. Aussi, nous nous permettons de vous rappeler qu'il est possible de répondre à l'appel à communication du 146e congrès national des sociétés historiques et scientifiques (Aubervilliers, 4 - 7 mai 2022) jusqu'au 30 septembre. Nous aurons d'ailleurs l'occasion d'échanger sur le thème des Périphéries dès le 20 septembre, à l'occasion d'une journée d'étude consacrée à ce thème.

Enfin, nous vous invitons à consulter la chaine Youtube du CTHS : vous pourrez y revoir les captations des mercredis du Comité ou des journées d'études que nous avons organisées.

Nous vous souhaitons de très agréables congés.

Bien cordialement,

Christophe MARION, Délégué général.


PS : N'oubliez pas, pour continuer de suivre notre actualité, il faut cliquer ici.

 

Article proposé par Yves Marion

Conseil d'administration du 7 juillet 2021


 

La prochaine réunion du conseil d’administration, aura lieu

le  Mercredi 07 juillet 2021 de 14H30 à 17H00,

 

dans les salles municipales situées Rue Moselmann à Carentan-les-Marais


Ordre du jour

Administration au sens large

-        Compte rendu de l’Assemblée générale 2021

-        Election du bureau exécutif

-        Point sur la situation financière

 

Proposition d’axes de travail et d’activités pour l'année à venir

Communication

- Thèmes des vitrines à venir

- Vie du blog

Questions diverses :