Le versement de bourses d'étude est une pratique ancienne qui remonte aux débuts de l'histoire de l'Université.La plupart des étudiants n'avaient d'autres ressources que celles fondées à leur intention. Les boursiers, à parti du XIIIe siècle, vécurent alors en commun dans des maisons appelées collèges. l'une de ces plus anciennes de ces maisons est connue sous le nom de Sorbonne ou à Caen le collège du Mont, collège de l'abbaye du Mont-Saint-Michel affiliée à l'université en 1594.
Profitant d'une réforme de l'enseignement supérieur, sous la Troisième République, l’État crée le premier système organisé de bourses.
C'est en 1877 qu’est institué en France le premier système de bourse visant à aider les « enfants d’origine modeste qui manifesteraient des dons scolaires exceptionnels ».
Par extension, des bourses furent attribuées localement par les conseils départementaux à des jeunes pour accéder à des études au-delà de l'enseignement primaire élémentaire. L'enseignement primaire supérieur occasionnait des frais que de nombreuses familles ne pouvaient supporter. De même que l'enseignement secondaire. Les concours étaient particulièrement sélectifs. Ils étaient distincts selon que les élèves se dirigeaient vers l'enseignement primaire ou vers l'enseignement secondaire. Ils ont été aussi longtemps distincts selon le sexe des élèves. Un concours de bourses spécial était organisé à l'entrée des écoles normales. Il était préparé dans les écoles primaires supérieures ou les cours complémentaires.
En règle générale, les bourses étaient attribuées nominativement et les élèves devaient témoigner année après année de leurs mérites pour qu'elles soient maintenues ou, le cas échéant, valorisées. Elles pouvaient aussi être supprimées.
Le texte retrouvé par Janjac Leroy est ici intéressant en ce qu'il montre que dans certaines situations exceptionnelles, le montant des bourses attribué peut être reconsidéré. Nous sommes en 1878, le décès d'un élève-maître boursier de l'école normale amène l'assemblée à délibérer pour redistribuer la part de bourses de l’élève-maître décédé.
Rapport et délibérations. Conseil général de la Manche
première session de 1878, p. 53 (Saint-Lô, Elie fils, 1878)