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vendredi 9 avril 2021

7 avril 1795 : abolition du système de temps décimal imposé en 1793

Abolition du système de temps décimal


 
 
Le temps décimal avait été adopté en vertu de la loi du 24 novembre 1793, sur l’instigation de Charles-Gilbert Romme, auteur d’une charge violente contre l’ère vulgaire en dénonçant « un monument de servitude, d’ignorance, auquel les peuples ont successivement ajouté une empreinte de leurs avilissements »

 

 

Article complet La France pittoresque


 
 

  Article proposé par Yves Marion

 

lundi 14 septembre 2020

Olympe de Gouges, une femme du XXI ème siècle...


France Culture, La Fabrique de l'Histoire, dans la série "Histoire de la Révolution française" a rediffusé en juillet l'épisode : Olympe de Gouges, une femme du XXIème siècle...


Olympe de Gouges
Portrait Olympe de Gouge
Née à Montauban en 1748, Marie Gouze, veuve à 20 ans, quitte son Quercy natale pour rejoindre la capitale avec son fils. Elle parvient peu à peu à fréquenter la société artistique et intellectuelle du Paris des Lumières. Sa passion est le théâtre et elle va bientôt s’y consacrer entièrement à une époque où la scène est un moyen pour intervenir dans le débat public. Dans sa pièce Zamore et Mirza ou l’heureux naufrage , elle prend parti pour l’abolition de l’esclavage. Á partir de 1788, elle publie son premier pamphlet « Lettre au peuple » puis des articles, où elle élabore un programme de réformes sociales et politiques. La pensée toujours en chantier, Olympe de Gouges est une femme d’idées. Avec son art de la rhétorique, elle intervient sur les évènements de la période révolutionnaire en publiant un nombre exceptionnel de textes.

Peu soucieuse de rester discrète alors que son statut de femme l’exige, elle écrit également en 1791, sa *Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne * qui obtient peu d’écho mais préfigure la pensée féministe moderne. Favorable à une société démocratique et hostile à l’intervention populaire, Olympe de Gouges est dépeinte avec mépris comme une exaltée politique, une virago, une auteure sans grand intérêt ou une courtisane.

Aujourd’hui, cette oubliée de l’histoire guillotinée pour ses idées est considérée comme une humaniste visionnaire. Elle est même pressentie pour entrer au Panthéon. Ses textes sont réédités, sa vie, son œuvre inspirent des écrivains, sont adaptés au théâtre ou même en bande dessinée.

Avec Olivier Blanc (historien, spécialiste d’Olympe de Gouges) *Catel Muller * et *José-Louis Bocquet * (auteurs d’une BD sur la vie d’Olympe de Gouges) *Elsa Solal * (écrivaine et scénariste) *Clarissa Palmer * (historienne) et *Annie Vergne * (comédienne et metteur en scène)



 
 
 
 
Article proposé par Yves Marion

dimanche 19 avril 2020

18 avril 1803 : mort du mathématicien et député Louis Arbogast, à l’origine de l’adoption du système des poids et mesures

Professeur de mathématiques à l’école d’artillerie de Strasbourg, il fut député du Bas-Rhin sous la Convention, contribuant à la promotion du télégraphe de Chappe et à l’adoption du système métrique, cependant qu’il poursuivait ses brillantes recherches sur le calcul des dérivations.

 

Louis-François-Antoine Arbogast
Louis Arbogast (Wikipédia)
Louis-François-Antoine Arbogast est né en Alsace, à Mutzig, le 4 octobre 1759. On ne possède pas de renseignements sur les premières années de sa jeunesse, ni sur ses études. On le trouve inscrit comme avocat non plaidant au Conseil souverain d’Alsace, et il paraît résulter d’un de ses mémoires qu’il était en 1787 professeur de mathématiques à Colmar.

La Révolution française le trouva professeur de mathématiques à l’École royale d’artillerie, et de physique au Collège royal de Strasbourg. Nommé directeur du Collège, devenu Collège national, d’avril à octobre 1791, puis recteur de l’Université de Strasbourg, on le voit adhérer en même temps que le maire Dietrich, en octobre 1790, à la Société des Amis de la Constitution.

Ayant vite adopté les idées nouvelles, il prend une part active à la vie politique de son pays. D’abord notable de la commune de Strasbourg, il fut élu, le 26 août 1791, député de Strasbourg à l’Assemblée législative et, aux élections du 2 septembre 1792, fut élu député de Haguenau à la Convention nationale. Il participa aux travaux de ces deux assemblées, particulièrement en ce qui concerne l’Instruction publique et dans toutes les décisions où sa compétence scientifique pouvait être utile.
Extrait d'un article du site "la France pittoresque"

Article proposé par Yves Marion 

jeudi 21 mars 2019

21 mars 1795 : entrée en activité de l’École Polytechnique

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Les orages de la Révolution ayant bouleversé ou détruit presque tous les établissements d’instruction publique, soit scientifique, soit littéraire, on sentit bientôt la nécessité de remplir sans délai ce vide par de nouvelles institutions : ainsi fut fondée l’École centrale des travaux publics, un concours étant ouvert dans les principales villes de France et permettant de réunir près de 400 élèves


lundi 25 février 2019

L’École centrale du département de la Manche à Avranches (1795-1808) et ses professeurs

25 février 1795, création des écoles centrales départementales.

A la fin du XVIIIe siècle, la Manche comptait six collèges. La Révolution, soucieuse de mettre en œuvre une société nouvelle, mit un terme à l’activité de ces collèges de l’Ancien régime en nationalisant les biens du clergé et, par le décret du 27 novembre 1790, en exigeant, de tous les ecclésiastiques, l’obligation du serment constitutionnel. Les collèges se vidèrent de leurs forces enseignantes en même temps que se vidèrent les églises. Mais consciente qu’une société ne peut longtemps survivre sans former ses enfants, la Convention créa les Écoles centrales pour remédier à cette situation.

PV de l'ouverture de classe

Procès-verbal de l’ouverture des classes et de l’installation des professeurs de l’École centrale de la Manche, 20 vendémiaire an V. Archives départementales de la Manche, fonds Canu, 135 J 1.



C’est au nom du Comité d’Instruction publique, que Lakanal fit adopter, le 7 ventôse an III, le projet de décret sur les Écoles centrales qui furent officiellement créées le 26 frimaire suivant*. « Au-dessus des écoles primaires s’élèveraient donc les Écoles centrales qui porteraient ce nom en raison de leur situation au centre des écoles primaires de chaque département et de la portée de toutes les matières enseignées ». Cette nouvelle institution d’enseignement était originale, tant par ses contenus que par les modalités proposées. Selon le premier chapitre de la loi, il devait y avoir, dans chaque département une École centrale par tranche de 300 000 habitants. Chacune de ces écoles devait comporter quatorze chaires d’enseignement. En outre, les leçons devaient être données en français. En outre, auprès de chaque école, il devait se trouver une bibliothèque publique, un jardin et un cabinet d’histoire naturelle, un cabinet de physique expérimentale, une collection de machines et modèles pour les arts et métiers. L’enseignement ainsi proposé était assurément novateur, profondément moderne, très éloigné de l’humanisme antique que proposaient les anciens collèges.

Dans la Manche, d’emblée, plusieurs villes se manifestèrent pour obtenir le droit d’ouvrir une École centrale : Saint-Lô, Coutances, Valognes, Avranches. Au regard de la population, le département devait pouvoir se doter de deux Écoles. Les candidatures d’Avranches et de Valognes furent avancées. Après d’âpres débats seule la première fut autorisée. La loi du 25 messidor an IV ratifia l’affectation des bâtiments de l’ancien collège pour accueillir l’École centrale de la Manche. De cette École centrale, il ne reste, aujourd’hui, aucune trace, hormis, le jardin botanique. Dès le 24 brumaire an V, l’administration mit à la disposition de l’École centrale, un terrain enclos de murs situé tout près de l’école, « le jardin légumier des ci-devants Capucins et la portion de terre y adjacente formant ensemble une étendue de 7 vergées 22 perches ». Un procès-verbal, daté du 20 vendémiaire an V, conservé aux Archives départementales de la Manche, fait état de l’ouverture des classes et de l’installation des professeurs.


Qui vient à visiter ce superbe jardin des plantes d’Avranches tout orienté vers le remarquable panorama que constituent le Mont-Saint-Michel, sa baie, et les sinueux rubans argentés qui l’arrosent, ne se doute pas qu’en franchissant la grille d’entrée, il entre dans le jardin botanique de l’ancienne École centrale de la Manche. A cet instant, s’il levait les yeux, il distinguerait nettement les lettres « JB » entrelacées prouvant qu’il s’agit bien du jardin botanique que fréquentèrent les élèves entre 1796 et 1803.



 Sommet de la grille d’entrée de l’actuel jardin public d’Avranches



Sommet de la grille d’entrée de l’actuel jardin public d’Avranches. Cliché Yves Marion.

La loi du 11 floréal an X, en mettant un terme à l’expérience des Écoles centrales, tourna le dos, et pour longtemps, à un enseignement scientifique et novateur orienté vers une économie moderne de type industriel. L’éducation devint un monopole de l’État. La première étape, ouverte par la loi de floréal an X, fut suivie d’une seconde, créant, en 1808, l’Université impériale. La page était bien tournée.

L'Ecole centrale de la Manche

                                                                       Ouvrage de Madeleine Deries. Original. Collection Yves Marion.


Liste des professeurs de l'école centrale du département de la Manche à Avranches


NOM
Prénom
Fonction
COSTIN
Jean-Jerôme
Legislation
ROBINET
Jean-Louis
Chimie physique expérimentales
LAMBERT
Charles Cyprien

CERISIER
Julien
Bibliothècaire
GILBERT
Guillaume Jean
Belles Lettres
GARDIN
Bernardin
Langues anciennes
MAUGET[1]
Etienne
Langues anciennes
POMMEREAU
Jean-Pierre Aimé
Grammaire générale
POUCHIN DESCRETTES
Jacques
Mathématiques
BAUDIN
Alexandre-Louis
Refus de poste
LECHEVALIER
Jean-Pierre
Histoire naturelle
LANGEVIN
Guillaume André
dessin
LANGEVIN
Auguste
dessin
BONAMI-DUBUISSON
Louis
Directeur du jardin botanique
LESPLU-DUPRE
Joseph
Bibliothécaire adjoint de Cerisier
PERRIN
François
Histoire naturelle




[1] MAUGET n’est plus mentionné en l’an X. C’est GARDIN qui est chargé des langues anciennes
Yves Marion
25 février 2019
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article3070
Sources
- MARION, Yves, Quand les enfants du peuple avaient leur école,  préface Mona OZOUF, Cherbourg, Isoéte, 2012, 294 p.
- DERIES, Madeleine, L'Ecole centrale du département de la Manche, Saint-Lô, imp. Jacqueline, 1923, 164 p.
- PEPIN, Louise, "Un haut lieu de la pensée, l'école centrale d'Avranches", La Manche libre, 1 janvier 1984.
- PEPIN, Louise, "1795, une création révolutionnaire. l'école centrale d'Avranches", La Manche libre, 28 janvier 1990.
- MARION, Yves, Madeleine Deries, première docteure "es histoire", Caen, PUC, 2017, 350 p.





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