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dimanche 27 décembre 2020

Pauline Kergomard invente l'école maternelle


source : Gallica-BnF


« Inutile de bourrer le crâne des jeunes enfants, il faut passer par le jeu ! » Cette pédagogie surprenante en cette fin de XIXe siècle est portée par Pauline Kergomard, qui va organiser les écoles maternelles françaises pour qu’elles deviennent un lieu d’épanouissement de l’enfant.

À 18 ans, Pauline Reclus est institutrice. La jeune bordelaise, cousine du géographe Elisée Reclus s’intéresse à l’éducation des tout-petits en allant au-delà des pratiques de l’époque. Lorsqu’à 25 ans, mariée à Jules Kergomard, elle devient directrice d’une école privée, elle développe une pédagogie surprenante basée sur l’apprentissage par le jeu plutôt que par le bourrage de crâne.

Poursuivre la lecture de l'article de Michele Pedinielli

cliquer : Ecole maternelle 

mardi 22 décembre 2020

Photo de classe, école de Saint-Jores, 1952

Ce cliché a été pris le 5 janvier 1952, à l'école de Saint-Jores, devant ce qui servait de préau. On y aperçoit le tableau d'affichage du local qui accueillait la mairie.

L'école de garçons de  Saint-Jores avait été détruite lors des bombardements du 27 avril 1944; celle des filles, très endommagée. C'était un jeudi. il n'y avait pas d'élèves. Le bombardement fit néanmoins deux victimes dans la famille du directeur qui habitait sur place, sa mère et son fils.

Après la guerre, l'école fonctionna dans des baraques installées sur le site. L'une d'elle servait de logement de fonction au directeur, Robert Lefer. Une autre servait de préau. La dernière, plus vaste, permettait d’accueillir deux classes séparées d'une fine cloison : celle du directeur et celle de Madeleine Hardy, l'épouse du boulanger. Le directeur scolarisait les garçons. Son adjointe, elle, accueillait les filles et les plus jeunes en groupe mixte.

Sur ce cliché pris par un photographe habilité se trouvent les jeunes élèves de la classe de Mme Hardy. Parmi eux, l'auteur. la plupart des élèves ont pu être identifiés. Se reconnaitront-ils ?


Photo CP St Jores 1952
Collection privée


Les photos étaient proposées aux familles sous protection avec la mention "Souvenir scolaire"  et une date. Elles étaient accompagnées d'une petite photo individuelle dans un médaillon sur pied. Les familles pouvaient accepter, moyennant rétribution du photographe, les deux ou soit l'une soit l'autre.

Couverture photo CP St-Jores 1952
Collection privée


Ce cliché d'un groupe d'élèves, les plus jeunes de l'année scolaire 1952, ne saurait être le seul. Il doit bien y avoir encore dans les familles d'autres clichés des élèves de l'école de Saint-Jores, scolarisés cette même année.

Si certaines ou certains venaient à se reconnaître qu'ils veuillent bien se manifester ici. Nous leur en serions vivement reconnaissants. Ils peuvent également se faire connaître à la Maison de l'histoire de l'école de la Manche (MHEM), 12 rue du Château à Carentan-les-Marais.

Yves Marion
31 janvier 2019
maj 22 décembre 2020

Cette rubrique appelle d'autres contributions du même genre. Elle pourrait s'intituler "photos de classe" des écoles et établissements scolaires et de formation de la Manche. N'hésitez pas à confier vos clichés à la MHEM pour être publiés sur ce site. 

Un Ministre de l’Instruction publique en visite à Saint-Lô

Le 9 octobre 1847, Saint-Lô accueillait le Ministre de l’Instruction publique, le comte de Salvandy. A cette occasion la ville offrait un banquet. Charles Feuillet-Despallières y était présent. Il raconte.

Le 9 octobre 1847, Saint-Lô accueillait le Ministre de l’Instruction publique, Monsieur le comte de Salvandy. Il se rendait le lendemain à Coutances pour l’inauguration de la statue érigée pour l’architrésorier Lebrun, duc de Plaisance.

Bourses d'écoles normales

Le versement de bourses d'étude est une pratique ancienne qui remonte aux débuts de l'histoire de l'Université.La plupart des étudiants n'avaient d'autres ressources que celles fondées à leur intention. Les boursiers, à parti du XIIIe siècle, vécurent alors en commun dans des maisons appelées collèges. l'une de ces plus anciennes de ces maisons est connue sous le nom de Sorbonne ou à Caen le collège du Mont, collège de l'abbaye du Mont-Saint-Michel affiliée à l'université en 1594.

 Profitant d'une réforme de l'enseignement supérieur, sous la Troisième République, l’État crée le premier système organisé de bourses.

C'est en 1877 qu’est institué en France le premier système de bourse visant à aider les « enfants d’origine modeste qui manifesteraient des dons scolaires exceptionnels ».

Par extension, des bourses furent attribuées localement par les conseils départementaux à des jeunes pour accéder à des études au-delà de l'enseignement primaire élémentaire. L'enseignement primaire supérieur occasionnait des frais que de nombreuses familles ne pouvaient supporter. De même que l'enseignement secondaire. Les concours étaient particulièrement sélectifs. Ils étaient distincts selon que les élèves se dirigeaient vers l'enseignement primaire ou vers l'enseignement secondaire. Ils ont été aussi longtemps distincts selon le sexe des élèves. Un concours de bourses spécial était organisé à l'entrée des écoles normales. Il était préparé dans les écoles primaires supérieures ou les cours complémentaires.

En règle générale, les bourses étaient attribuées nominativement et les élèves devaient témoigner année après année de leurs mérites pour qu'elles soient maintenues ou, le cas échéant, valorisées. Elles pouvaient aussi être supprimées.

Le texte retrouvé par Janjac Leroy est ici intéressant en ce qu'il montre que dans certaines situations exceptionnelles, le montant des bourses attribué peut être reconsidéré. Nous sommes en 1878, le décès d'un élève-maître boursier de l'école normale amène l'assemblée à délibérer pour redistribuer la part de bourses de l’élève-maître décédé.



Rapport et délibérations. Conseil général de la Manche
première session de 1878, p. 53 (Saint-Lô, Elie fils, 1878)

Yves Marion, 30 décembre 2018
Maj 22 décembre 2020
Document communiqué par Janjac Leroy


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