Covid-19: la traditionnelle photo de classe remplacée par une photo dans un cube
Jean Cluzel (La Montagne)
Chers amis, chers auditeurs,
Endeuillée par la disparition de son fondateur, Jean Cluzel, Canal Académies lui rend un hommage que vous trouverez dans son intégralité sur notre site. Par la voix du secrétaire perpétuel de son académie, Jean-Robert Pitte, tous nos confrères, qui contribuent activement à la vie de notre radio, lui expriment leur gratitude.
Comme il l'aurait sans doute souhaité, nous vous proposons cette semaine un programme sur le thème de la transmission, autrement dit de l'école.
La rentrée scolaire est particulièrement propice à la mise en lumière des questions éducatives.
Or, depuis mai dernier, l’Institut de France accueille en son sein une nouvelle fondation qui leur est dédiée. Créée à l’initiative d’Anne Coffinier la Fondation Kairos s’est donné la belle mission de soutenir les projets éducatifs innovants en France et dans le monde francophone tout en favorisant la transmission de la connaissance et de la culture classique (1).
Comme l’explique Anne Coffinier dans l’entretien qu’elle nous a accordé, ces deux objectifs vont de pair car, “contrairement à un lieu commun, la culture classique est un socle fondamental permettant de mieux s’adapter aux évolutions technologiques et sociologiques actuelles et intégrer les projets éducatifs innovants”.
De la sorte, la Fondation Kairos rejoint les nombreuses initiatives soutenues par l’Institut de France en matière d’éducation. Citons notamment les Fondations Egalité des chances, Intelligence artificielle pour l’école, Acteur de mon avenir…, une trentaine en tout, dont l’ambition est d’apporter leur contribution au bon fonctionnement de notre école.
Notre programmation de cette semaine lui est entièrement consacrée. Elle met l’accent sur le foisonnement salvateur qui, depuis une dizaine d’années, anime le monde de l’enseignement, aussi bien public que privé. Elle fait aussi une large part au développement des neurosciences qui, comme vous le verrez, mettent en évidence le rôle joué par la culture classique dans le développement cognitif des enfants et des jeunes adultes. Une nouvelle preuve que tradition, innovation et imagination peuvent aller de concert.
Bonne écoute !
Xavier DARCOS
Chancelier de l’Institut de France
(1) www.fondationkairoseducation.org
Article proposé par Yves Marion
Le terme « La Communale » fait référence à l’expression familière et affectueuse qui a désigné l’école du village ou du quartier pendant des décennies, avant qu’on ne lui préfère le terme d’école primaire et que se multiplient les établissements dans les agglomérations ou que d’autres ferment dans les plus petites communes.
En 1884 Armand Fallières, ministre de l’Instruction publique du gouvernement de Jules Ferry, décide d’une enquête sur la situation matérielle des écoles primaires publiques pour assurer la mise en œuvre des lois de 1881 et 1882 rendant l’instruction des filles et garçons de 6 à 13 ans obligatoire, laïque et gratuite dans les écoles publiques.
Chaque institutrice et instituteur de France métropolitaine et des trois départements algériens (Alger, Constantine, Oran) est invité à remplir en deux exemplaires un formulaire de renseignements sur son école (bâtiment, mobilier, effectifs…), et à dresser un plan des locaux.
Rassemblés par les inspections académiques dans chaque département, ces formulaires ont été classés par ordre alphabétique d’arrondissements, puis de cantons et de communes, et un exemplaire transmis au ministère de l’Instruction publique. Reliés dans cet ordre, ils constituent aujourd’hui 444 registres conservés aux Archives nationales dans la sous-série F/17 – Instruction publique. Leur numérisation en 2018 a permis la mise en ligne de près de 135 000 images dans la salle des inventaires virtuelle :
https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_058052
Du fait de l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’empire allemand en 1871, les actuels départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle ne sont pas concernés par cette enquête. Le Territoire-de-Belfort actuel est dénommé Haut-Rhin.
![]() | ||
Prosper Mérimée (1) |
Prochaine conférence de la SAHM Saint-Lô
"Talents Normands à l'opéra de Paris" qui aura lieu le :
mercredi 23 septembre 2020, à 18H00,
à la Maison des Associations,
rue des charmilles, à Saint-Lô.
Jean-Paul BONAMI, Ecrivain passionné d'art lyrique, Chevalier de L'Ordre des Arts et Lettres , est membre de la Société Nationale Académique de CHERBOURG et de la Société des Auteurs multimédias (SCAM)
Entrée libre,
Possibilité de dédicaces par l'auteur.
Masque obligatoire, distanciation et gestes barrières devront être respectés.
![]() |
Rentrée des classe 1936 - Gallica BNF |
Réservation possible, dans la limite des places disponibles, au 06 42 59 55 89 ou au 02 33 71 12 71
et au marché de Carentan le 5 octobre 2020.
Participation : 5,00 € (dont la moitié sera reversée au Secours Populaire)
![]() |
Portrait Olympe de Gouge |
Notre ami Christophe Canivet nous livre aujourd’hui un texte original dû à Charles Birette, un écrivain d’origine normande auteurs entre autres de Dialecte et Légendes du Val de Saire.
Vous pouvez faire une visite virtuelle: lien vers la page internet
L'aménagement interne contraste avec aspect austère du bâtiment !
Crépuscule
Souvenir des marais de Carentan
Marcel Fauchois
Le désert
des joncs durs jusqu'aux coteaux lointains
Creuse mollement ses ondulations vertes.
Le marais est à sec, le bleu du ciel s'éteint,
Un brouillard monte épais des crevasses
ouvertes...
C'est l'heure où naît le soir, où la fine
dentelle
Des taillis élancés qui suivent l'horizon
Déchire le soleil, qui saigne et qui chancelle
;
L'heure où l'oiseau regagne sa frêle maison...
Rien ne respire plus... L'ombre approche sans
rides
Le vent s'appesantit sur le brouillard
ouaté...
C'est l'heure où les cieux clairs sont
complètement vides
Et le marais s'endort dans son immensité...
Texte trouvé par Christophe Canivet
revue Normandie, n°6 de septembre 1917
Marcel Fauchois, né en 1892 et mort à Cherbourg en 1974 fut élève de l'école primaire supérieure de garçons de Périers.
Adolphe Desprairies (1851-1896) était notaire à Carentan, rue de l'Eglise. Historien, il était membre de la Société des Antiquaires de Normandie fondée en 1824 par Arcisse de Caumont. En 1885, il adresse une note sur les petites écoles du canton de Carentan avant la Révolution. Cette note à été publiée dans le tome XIII du Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, 1883, 1884, 1885, pages 247 et suivantes.
Le Bulletin est consultable au siège de la Société, à la Bibliothèque universitaire Pierre Sineux de l'université de Caen ainsi qu'en ligne sur Gallica.
la notice concernant Brévands figure pages 255 et 256. L'orthographe de l'auteur en a été respectée.
L'école de Brévands date de 1628. C'est la plus ancienne fondation scolaire que nous ayons rencontrée dans nos recherches. Il est à remarquer que le jour même où il créait cette école, le seigneur de Brévands fondait, dans sa
paroisse, par un autre acte, un service régulier de prédications desservi par
les Cordeliers de Valognes et de Bayeux
alternativement. Pour lui, cette seconde
fondation complétait la première, et les sermons des Cordeliers devaient achever
l'œuvre de moralisation qu'il s'était proposée
en établissant une école.
Voici dans toute sa naïveté le texte du contrat de fondation :
" Du 13e jour de septembre 1628, devant les tabellions roïaux de Carentan, fut prt noble seigneur messire Pierre de la Luzerne, chevalier, seigneur de Brévands, gouverneur pour le roy en ses ville et chasteau du Mont-St-Michel, lequel en recognaissance des biens qu'il a plu à Dieu de lui donner et affin de l'avoir en recommandation par les paroissiens de lad. paroisse aux prières qui seront dites et faictes par eux et leurs successeurs, a donné et omosné et par ces présentes donne et omosne au presbtre son chapelain qui sera député pour tenir collège aud. lieu de Brévands pour l'instruction de la jeunesse, la somme de 40 livres tournois de rente… à la charge aud. presbtre qui sera commis à tenir collège, de dire et célébrer en l'intention dud. seigneur donateur deux messes en bas par chacque sepmaine avant que de commencer led. collège, le tout à la volonté dud. presbtre, parce toutteffois qu'il sera tenu en advertir led. seigneur ou Messieurs ses fils pour y aller si faire le veullent..... Lequel maistre d'escole sera pareillement tenu de faire dire et chanter, par chacque jour, au soir, avant que de donner congé à ses escoliers un salut et les oraysons ainsy qu'il est d'usage aux escoles à l'intention dud. Sgr donateur... en cas où le presbtre qui sera commis par led. seigneur ou ses successeurs à tenir led. collège ne se gouvernast congreument ainsy qu'il est requis ou bien qu'il ne s'acquittast pas de son debvoir, en ce cas led. seigneur donateur ou ses successeurs y pourront commettre tel autre à sa place qu'ils adviseront bien et en déposer et mettre hors celuy qui y sera..."
M.A. Desprairies
Mis en ligne le 9 septembre 2020 par Yves Marion
Rendez-vous samedi 5 ou dimanche 6 septembre à la SOUPE AUX BOUQUINS, foire aux livres et vieux papiers, qui se déroulera à la Salle des Fêtes de Carentan, de 10h à 18h (avec possibilité de déguster de bonnes soupes préparées par les adhérents des ARCADES DE L'HISTOIRE).
Entrée libre mais masquée
Dimanche prochain 6 septembre, l'association "Lycée de Carentan États-Unis" organise son vide-greniers annuel.
Nous venons d'obtenir un avis favorable de la Préfecture, sous réserve de respect du protocole sanitaire. Masque obligatoire, gel hydroalcoolique, comptage des visiteurs, sens de circulation, distanciation des stands et des personnes notamment.
Hélas, les inscriptions sont closes, il n'y a plus de métrage disponible, mis à part en cas de désistement.
A partir de 8h, les emplacements disponibles seront attribués aux gens en liste d'attente.
Contact : 06 31 34 81 59
5 septembre, 15 h, "Le registre de la confrérie de l'église Saint-Nicolas de Caen, un manuscrit caennais remarquablement illustré)", par Huguette Legros
Auditorium du Château de Caen, conférence publique des Antiquaires de Normandie en co-organisation avec le Musée de Normandie et les Amis du Musée de Normandie.
Entrée libre dans la limite des places disponibles et dans le respect des règles sanitaires (merci de venir masqués).