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Affichage des articles dont le libellé est instituteur. Afficher tous les articles
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vendredi 10 septembre 2021

Hommage à Robert Botella, instituteur puis directeur d'école à Granville

 

Robert BOTELLA (1931-2006)

Né à Oran (Algérie), le 29 avril 1931, Robert BOTELLA devient instituteur après l’obtention de son baccalauréat. Appelé sous les drapeaux en 1955, au début de la guerre d’Algérie, il est libéré en 1958. Il se marie en 1956 avec Jocelyne CANO, secrétaire. De cette union naîtront 3 enfants. Le 1er juillet 1962, il quitte sa terre natale avec sa famille et est affecté à l’école de St Pierre-Langers, commune qui restera la sienne jusqu’à son décès et dont il sera tour à tour secrétaire de mairie puis maire. Après quinze années passées à la direction de l’école de St Pierre-Langers, il poursuit sa carrière comme directeur de l’école Jules Ferry de Granville puis de celle de Pierre et Marie Curie. Passionné par le patrimoine, il est guide-conférencier de l’abbaye de La Lucerne dès 1963 et effectue des recherches sur sa commune d’adoption dont la synthèse fait l’objet d’une monographie en 2 tomes, publiée en 1996. En 1995, il participe à la création de la section « Patrimoine et Histoire Locale » de l’Union des Arts de Sartilly qui édite certaines de ses recherches comme « L’école d’autrefois dans nos campagnes » (1997) et « Quand Saint-Pierre Langers accueillait Anatole France (1859-1861) » (2000). En 2001, il est élu maire de sa commune puis dans la foulée vice-président de la communauté de communes Sartilly Porte de la Baie. Durant son mandat de maire, il concrétise son attachement au patrimoine par des travaux importants à l’église et l’obtention du label « Village Patrimoine » pour sa commune. Un mal implacable l’emporte en 2006 et, parmi les hommages rendus, retenons pour conclure celui du Président de la communauté de communes, Serge ROBIDAT : « Ce Normand d’adoption qui avait gardé son accent du soleil, était devenu par amour de notre région, sans doute le plus érudit des historiens locaux ».

*
Robert Botella au bureau, devant le tableau. Date inconnue. Cliché communiqué par Jean-Pierre Lucas

Notice communiquée par Jean-Pierre Lucas. Qu'il en soit vivement remercié. 

vendredi 23 octobre 2020

Lettre aux instituteurs et institutrices

 Dépêcche du 15/01/1888

Jean Jaurès - Lettre aux instituteurs et institutrices

(La Dépêche de Toulouse, 15/01/1888)


Vous tenez en vos mains l'intelligence et l'âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n'auront pas seulement à écrire, à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d'une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu'est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu'ils aient une idée de l'homme, il faut qu'ils sachent quelle est la racine de nos misères : l'égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fermeté unie à la tendresse. Il faut qu'ils puissent se représenter à grands traits l'espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l'instinct, et qu'ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s'appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l'âme en éveillant en eux le sentiment de l'infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c'est par lui que nous triompherons du mal, de l'obscurité et de la mort.
 

vendredi 9 octobre 2020

Instituteurs de la Manche morts pendant la Grande Guerre

Monument au morts EN St Lô
Vous trouverez en ligne, sur le site de la MHEM, la liste des 114 instituteurs de la Manche morts pendant ou suite à la Grande Guerre.

Pour accéder à la page, utilisez l'onglet "Souvenez-vous !" puis le choix "Instituteurs morts 14-18".

Lorsqu’il existe une fiche Mémoire des Hommes, un permalien permet d'y accéder directement en cliquant sur le nom de l'instituteur.

Le relevé à été réalisé par Yves MARION à partir du monument aux morts de l’École normale des instituteurs de la Manche.

Lien vers la page 


mardi 2 juin 2020

Les enseignants dans la Résistance

Appel 18 juin 1940
Fondation Charles De Gaulle - Appel du 18 juin 1940

Texte appel 18 juin 1940
Texte appel 18 juin 1940

Bientôt, nous commémorerons le 80ème anniversaire de l’appel du général De Gaule, le 18 juin 1940. A cette occasion, dans la rubrique « Souvenez-vous ! » nous vous proposons d’ouvrir, en commun, avec vous tous, une page spéciale sur le site de la MHEM pour rendre hommage à tous les normands enseignants et personnels de l’éducation  qui, pour la plupart, tôt dans le conflit,  se sont faits, en nombre, les défenseurs d'une humanité menacée de destruction. 


Beaucoup d’entre eux ont payé de leur vie cet engagement dans une guerre sans champs bataille contre la lâcheté, l'indifférence et l'indignité. Ils croyaient à des valeurs de tous les temps: le refus de l'oppression, le respect de l'homme, l'exigence de liberté.

Il est de notre devoir d’empêcher qu'ils tombent  dans l'oubli !

 

  

Nous avons mis en ligne :

- Les instituteurs dans le maquis (Conférence de Fabrice Grenard, Directeur historique de la Fondation de la Résistance)

Nous avons retrouvé trois résistants bas-normands que nous évoquerons dans les prochains articles :

- Une drôle de dame : institutrice le jour, saboteuse la nuit – Edmone Robert  - Calvados

- Traqué, l’instituteur forme l’Armée Secrète – Jean Mazeline - Orne

- Pan, le maître polonais – Jean Ginter - Calvados

Fidèles lectrices et lecteurs de ce blog, nous vous invitons à venir enrichir cette liste des femmes et des hommes qui par leur engagement ont contribué à la libération du pays.




Appel du général De Gaulle du 18 juin 1940



Source: Archives INA
 

 

mardi 26 novembre 2019

De quoi vivent les instituteurs au XIXème siècle ?

De quoi vivent les instituteurs ?

Salle de classe
Salle de classe
La loi Guizot de 1833 nous l’avons vu précédemment impose 200 francs par an minimum d’appointements à la charge des communes. Mais nombre de communes ne peuvent pas s’acquitter de ce salaire.

Ajouté à ce traitement fixe existe une rétribution par enfant scolarisé qui est modulée en fonction du contenu de l’enseignement : lire ou lire et écrire ou lire écrire et compter. Or là aussi nombre de parents se contentent du strict minimum.

Par ailleurs les dépenses de chauffage sont mises à la charge de l’enseignant qui va également se débrouiller lui-même pour trouver du matériel scolaire.

Au final l'instituteur n'a pas réellement de quoi vivre et doit, on va le voir plus loin, cumuler les emplois pour s'en sortir et même faire la quête à certains moments de l'année

mercredi 13 novembre 2019

Formation et rémunération des enseignants au XIXème siècle

Ecole 19e

Il ne faut pas se voiler la face, sous la Révolution et même après, l’incompétence des instituteurs est manifeste. L’idée d’un établissement qui formerait les futurs enseignants éclot lors de la Révolution mais n’aboutit pas réellement. 

"Le peuple qui a les meilleures écoles est le premier peuple, s'il ne l'est pas aujourd'hui, il le sera demain."
Citation de François-Jules Suisse, dit Jules Simon


Il faudra attendre 1808 pour que la 1ère école normale primaire voit le jour dans le Bas Rhin : les élèves-maîtres devaient y rester 4 ans et apprendre la langue allemande, l’arithmétique, des éléments de physique, la calligraphie, la géographie, le dessin, la musique, le chant, des notions d’agriculture et de gymnastique et apprendre la méthodologie.

mardi 23 avril 2019

Un instituteur à bord des vaisseaux de la République

Par décret en date du 16 pluviôse an II de la République (4 février 1794) la Convention nationale préconisait la présence d'un instituteur sur les vaisseaux de la république.

Article premier : "il sera établi à bord de tous les vaisseaux de la République, de vingt canons & au-dessus, un instituteur chargé de donner aux jeunes citoyens embarqués à bord de ces mêmes vaisseaux, des leçons de lecture, d'écriture, de calcul & même, autant que faire se pourra, de  leur enseigner les premiers éléments de la théorie de la navigation".

"Ces instituteurs seront salariés par la nation..." Bien entendu, ils doivent, outre se faire inscrire au bureau du port où se fait l'armement du navire, également faire la preuve des savoirs et des compétences indispensables, notamment des premiers éléments de la théorie de la navigation. Ils devront également justifier de leur certificat de civisme et avoir manifesté un attachement ferme et sincère aux principes de la République. Ne pouvait prétendre à cette fonction aucun ministre d'un culte quelconque. 

Le choix était assujetti à l'avis d'une commission ad hoc.

Le dernier article du décret précisait que "les livres élémentaires pour la lecture, les papiers, plumes & encre seront fournis par l'administration de la marine, sur les états présentés par l'instituteur & arrêtés par le lieutenant du vaisseau."

Le décret était signé du président de la Convention, Dubarran, et des secrétaires Eschassériaux, aîné, et Bassal.

Le terme employé dans ce décret  est ici conforme au projet de loi adopté le 12 décembre 1792, lequel stipulait que : "les personnes chargées de l'enseignement dans les classes primaires s'appellent des instituteurs". Cf. Georges Duveau, Les instituteurs, Paris, coll. "le temps qui court", Le Seuil, 1957, 192 p.






Collection particulière

Yves Marion, 23 avril 2019

mercredi 6 mars 2019

Hector Malot, l'écrivain instiituteur

Hector Malot, instituteur engagé, premier romancier "naturaliste"

Hector Malot
Hector Malot

Hector Malot fut le premier romancier véritablement "naturaliste" avant de se tourner vers une littérature plus facile mais fortement engagée, notamment en faveur de la République et de l’école laïque.

C’est cet engagement qui est étudié ici, dans l’œuvre mais aussi dans la vie familiale.

Des documents inédits témoignent notamment de cette instruction à la maison.

Parution du n°45 des Cahiers de Robinson

Couverture N°45 Cahier de Robinson
Couverture n° 45

L'association des Amis d'Hector Malot annonce la parution du n°45 des Cahiers Robinson  (1er semestre 2019).

Ce numéro présente d’autres inédits, des textes inattendus du poète oulipien Jean Queval, qui avait déjà perçu cette dimension d’un écrivain adepte entre autres de la "leçon de choses".

En vente en librairie ou sur commande ou directement auprès d'Artois Presses Université Université d'Artois 9 rue du Temple, 62030 Arras téléphone 0321603851 au prix de 16 € franco. Site internet 

samedi 23 février 2019

Paul-Jacques Bonzon (1908-1978), instituteur de la Manche formé à Saint-Lô et romancier pour la jeunesse à succès


Couverture "La roulotte du bonheur, première édition, 1961"
La roulotte du bonheur, première édition, 1961.

Paul-Jacques Bonzon, instituteur et directeur d’école, est surtout connu pour être l’un des auteurs français de romans pour la jeunesse parmi les plus appréciés des jeunes lecteurs des années soixante-dix, quatre-vingt.

Ses origines manchoises sont incontestables.

Elles le sont par son père issu de la première génération des Bonzon nés dans le département de la Manche. Elles le sont par sa mère, native de Sainte-Marie-du-Mont, et par sa grand-mère originaire de la région de Périers. Lui-même est né à Sainte-Marie-du-Mont, le 31 août 1908, dans la maison de son grand-père maternel.

Demeurant à Saint-Lô, rue Porte-au-Four, après une bonne scolarité à l’école primaire supérieure, il est admis, en 1924, après concours, à entreprendre une formation d’instituteur à l’Ecole normale de la Manche. Il en sort en 1927 avec le brevet supérieur. Nommé à Percy, il n’exerce le métier que peu d’années dans le département où il a été formé avant d'intégrer, en 1935, celui de la Drôme où il effectua l’ensemble de sa carrière.

Second « Prix Jeunesse » en 1953, « Prix Enfance du monde » en 1955, « Grand prix du Salon de l’Enfance » en 1958, Paul-Jacques Bonzon a laissé de nombreux ouvrages aux titres évocateurs. Certains reviennent immédiatement à la mémoire : L’éventail de Séville, Le voyageur sans visage, Le Viking au bracelet d’argent, pour n’en citer que quelques-uns. Paul-Jacques Bonzon est aussi l’auteur de séries qui ont largement contribué au succès de l’éditeur Hachette comme Les six compagnons (quarante-neuf titres), La famille H.L.M. (vingt titres) ou, pour les plus jeunes, la série Diabolo, le petit chat noir (sept titres). Le romancier reste très attaché à son département d’origine. Il y situe plusieurs de ses histoires.  Il est vrai qu’il revient régulièrement à Barneville-sur-mer où se sont retirés ses parents.

Instituteur, fervent adepte de l’esprit coopératif à l’école, Paul-Jacques Bonzon a largement contribué, avec d’autres, au développement de la littérature pour la jeunesse dans cette seconde moitié du XXe siècle[1].

Le romancier n’oublie cependant jamais qu’il est avant tout un pédagogue et un éducateur. La fiction, pour lui, a une fonction éminemment éducative.  C’est si vrai qu’il va proposer des ouvrages pour l’école, des livres scolaires de lectures suivies. Ils seront tous publiés chez l’éditeur Delagrave. Le premier, La roulotte du bonheur, a d’abord été proposé à la Librairie Hachette. La fiche de lecture[2] en date du 15 octobre 1958 porte la note suivante : « L’aventure est mince mais la psychologie est très justement observée […] Outre son roman, l’auteur a voulu ajouter un côté pédagogique […] qui […] semble intéressant. » Le manuscrit ne retiendra pas l’intérêt des éditions Hachette, mais celui de l'éditeur Delagrave, spécialisé dans les manuels scolaires. Le roman prend alors une forme adaptée  à l'école primaire et plus particulièrement à la pédagogie de la lecture. Les chapitres sont découpés par journées de lecture. L’appareil pédagogique est intentionnellement réduit pour favoriser la fluidité de la lecture. Cependant, chaque chapitre comporte un lexique spécifique. L’ensemble du cursus de l’école élémentaire est ainsi couvert par onze ouvrages qui constituent une suite originale de lectures suivies pour l’école élémentaire. Pompon, le petit âne des Tropiques, réalisé en collaboration avec monsieur Pédoja, un inspecteur primaire de l’Education nationale, est plutôt destiné à des petits élèves des pays francophones. Ces ouvrages scolaires ont bénéficié d’un vrai courant de sympathie des collègues enseignants. Ce fut notamment le cas dans le département de la Manche. Qui, en effet, ne se souvient pas de l’oncle Figue du Jardin de Paradis et du « mal de chameau » dont sont affectés les petits héros ? ou encore de la traversée du département du jeune Bertrand, de la région d'Omonville à Barenton au Café des Bocages chez la bonne Mme Caniou ....? Ou encore de la délicate intégration de Magali, cette petite Marseillaise à l'accent si peu normand, d'Ahmed et Magali, dans l'école de Bricquebec ?...



ANNEE
TITRE
NIVEAU
1960
LA ROULOTTE DU BONHEUR : LIVRE DE LECTURES SUIVIES
CM
1962
LE CHALET DU BONHEUR
CE, CM1
1964
LA MAISON AUX MILLE BONHEURS : LIVRE DE LECTURES SUIVIES
CE
1965
LE JARDIN DE PARADIS : PREMIER LIVRE DE LECTURE COURANTE
CE
1967
LE RELAIS DES CIGALES : LIVRE DE LECTURES SUIVIES
CM
1968
LE CHATEAU DE POMPON : PREMIER LIVRE DE LECTURE COURANTE
CP
1975
POMPON A LA VILLE : PREMIER LIVRE DE LECTURES COURANTES
CP
1975
LE CIRQUE ZIGOTO : LIVRE DE LECTURES SUIVIES
CE
1976
YANI : LIVRE DE LECTURES SUIVIES,
CM
1978
AHMED ET MAGALI
CM
1980
POMPON LE PETIT ANE DES TROPIQUES (avec M. Pédoja)


Ouvrages scolaires de lectures suivies publiés chez Delagrave.


Tous ces ouvrages sont consultables dans les fonds de la Maison de l’histoire de l’école dans la Manche (MHEM) où ils ont été déposés. Le plaisir de retrouver ses lectures de l’école primaire sera incontestablement au rendez-vous.

Yves Marion
23 février 2019


Collection d'ouvrages de PJ Bonzon





[1] Voir biographie : Yves Marion, De la Manche à la Drôme, itinéraire de l’écrivain Paul-Jacques Bonzon, instituteur et romancier pour la jeunesse, Marigny, Eurocibles, 2008, 315 p.
[2] IMEC. Fonds Hachette. HAC-S14-C22B3

mercredi 20 février 2019

RTL, l'école d'antan par Marie-Odile Mergnac !

Marie-Odile Mergnac, historienne

Marie-Odile Mergnac

L'école de nos grans-parents

A quoi ressemblait l’école de nos grands-parents ?
Quelles matières étaient enseignées ?
Les instituteurs étaient-ils plus sévères qu’aujourd’hui ?
Les élèves portaient-ils un uniforme ?
Serions-nous capables de passer le Certificat d’Étude ?
Marie-Odile Mergnac, historienne, nous raconte l’école d’autrefois au-delà des clichés et des images d’Épinal.



Sidonie Bonnec et Thomas Hugues
Sidonie Bonnec & Thomas Hugues


Sidonie Bonnec
Thomas Hugues
La Curiosité
du 18 février 2019



Écoutez plutôt !

lundi 31 décembre 2018

Les écoles normales de la IIIe

Devenir instituteur sous la IIIe République, c'était entrer pour trois ans dans des écoles normales au régime quasi monacal. Aperçu de ces conditions d'études d'un autre temps...


Vidéo: Archives & Culture

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